Active Kids Club : Tout a commencé par une garderie extérieure

Il y a 8 ans, alors que j’étais nouvellement maman d’une fillette qui allait sur ses un an, j’ai réalisé que pour passer l’hiver, nous aurions toutes les deux besoin de nous faire quelques amies.

Je me souviens être allée à la recherche de mamans du quartier ayant des bébés du même âge que la mienne, au terrain de jeux local et dans la rue pour leur demander si elles voulaient former une garderie qui changerait de maison chaque semaine. C’était une question de survie durant cette seconde année de maternité que d’avoir un après-midi durant lequel on pouvait compter sur les autres. Et cela a été divertissant de voir les bébés du groupe grandir.

Nous n’avions pas la même notion que maintenant de l’importance pour les bébés et les bambins de passer beaucoup de temps dehors, il ne m’est donc jamais venu à l’esprit d’organiser une garderie extérieure. J’aurais bien aimé savoir à l’époque ce que je sais maintenant.

Il neige. Où sont tous les enfants?

La Norvégienne Kari Svenneby avait aussi une fillette du même âge, mais appartenant à une culture qui « croit qu’être dehors est la bonne chose à faire pour les enfants, surtout lorsqu’ils sont jeunes », a donc essayé d’organiser une garderie extérieure. Mais elle s’est vite rendu compte que ce n’était pas chose aisée à Toronto.

Dès qu’il a commencé à faire froid, les enfants du quartier ont disparu, et bibliothécaire dans la vie, Kari a commencé à s’interroger sur l’éducation qu’elle avait reçue, à savoir si elle était aussi bonne qu’elle le croyait.

Les études l’ont convaincue dans ce sens, et elle a décidé de commencer un blogue sur l’importance du jeu extérieur pour les enfants. Ce qui a commencé comme un mouvement communautaire pour sensibiliser, s’est transformé en une excellente ressource pour les parents qui veulent élever leurs enfants en rapport étroit avec la nature et des suggestions d’activités, des blogues et plus encore.

La vie en extérieur, un style de vie

Bien que ses enfants aient dépassé l’âge de la garderie, cela a jeté les bases du style de vie en plein air dans lequel sa famille évolue aujourd’hui. Elle a créé une « salle de jeux extérieure » dans sa cour avec un trapèze pour que ses filles puissent jouer, et tous les jours elles font de la gymnastique dessus pendant que leurs parents jardinent.

La famille passe aussi beaucoup de temps dehors pour s’adonner à des activités extérieures. Selon les saisons, ils pagaient et font du canoë en été, du ski de fond ou du patinage en hiver. C’est un style de vie sur lequel Kari insiste beaucoup : être actif, les liens familiaux et développer des habiletés.

Vous vous demandez peut-être si vous pouvez acquérir toutes ces choses en inscrivant votre enfant à des activités. En bref, la réponse est non, selon Kari. Elle pense que les programmes « jouent un rôle dans la vie des enfants, surtout lorsqu’ils sont plus grands » et ses filles font de la danse, de la gymnastique, et de la natation, mais sur le plan de la quantité d’activités que ces cours leur apportent, dit Kari, « plusieurs fois ne sont pas assez ».

Selon des études norvégiennes, rajoute Kari, « il semble que, quel que soit le nombre de programmes auxquels vous inscrivez vos enfants, lorsqu’il s’agit du contact réel avec la nature et de continuer avec le mode de vie… les parents sont les mieux placés et c’est ce qui compte vraiment. »

Les enfants développent des habiletés dans la nature qu’ils ne peuvent pas trouver ailleurs.

Lorsque les enfants sont dehors, ils développent automatiquement ― et sans même y penser ― des habiletés. Dans un ravin, ils apprennent l’équilibre en marchant ou en courant sur un sol inégal. Ils grimpent aux arbres, ou escaladent une pente abrupte et quiconque s’est trouvé près d’un enfant, d’un bâton et d’un ruisseau, sait que lancer est juste une évidence.

Kari croit aussi que les enfants doivent jouer « par tous les temps » parce que cela les aide à développer des habiletés motrices qu’ils n’ont pas d’habitude de pratiquer. En discutant avec elle récemment, elle m’a fait remarquer que « les écoles et beaucoup de programmes préconisent de ne pas aller sur la glace lorsque c’est glissant et mouillé ». Mais s’entraîner à marcher sur la glace aide à acquérir l’équilibre et nous apprend comment ne pas tomber. Une habileté que la plupart d’entre nous qui demeurons au Canada, nous accordons tous pour dire qu’elle est nécessaire et difficile à apprendre plus tard.

Selon les recherches de Kari et son expérience avec ses propres enfants, elle a observé qu’emmener les enfants dehors quand ils sont très jeunes est déterminant. Le moment est parfaitement choisi, ils sont trop jeunes pour les activités structurées et le jeu en extérieur leur donne l’occasion de travailler leurs habiletés motrices sans enseignement ou cours.

Même ramasser des baies les aide à développer des habiletés de motricité fine en se penchant. Comme Kari l’a soulignée, « en y pensant bien, c’est ainsi que nos ancêtres vivaient, ce n’est donc pas difficile à comprendre. »

Mais ce n’est plus ainsi que nous vivons, nous devons donc y repenser. Et des ressources telles que le Active Kids Club de Kari facilite grandement la tâche aux parents qui n’ont pas été élevés de cette manière.

Comme Kari me l’a mentionnée lorsque nous nous sommes dit au revoir, «l’une des choses les plus importantes que nous puissions offrir à nos enfants est du jeu extérieur lorsqu’ils sont petits (de 0-5 ans).»

C’est dommage que nous ne nous soyons pas rencontrées lorsque nos enfants étaient petits.

Elle m’aurait peut-être invitée à joindre sa garderie extérieure ou m’aurait convaincue d’en démarrer une moi-même.

Pour démarrer ou adhérer à une garderie extérieure dans votre quartier, ou pour plus d’informations pour créer un style de vie en plein air, consultez Active Kids Club.