Les enfants ne sont pas des robots, et le jeu n’est pas un boot camp
J’ai bien ri dernièrement. Ma collègue chez Actif pour la vie Stephanie Slate a décrété que trop de sites parentaux, de livres et d’articles suggèrent « Faites faire cela à vos enfants, même s’ils pleurent parce que c’est bon pour eux ».
C’est drôle parce que c’est un message complètement insensé. Mais c’est définitivement l’une des idées qui semblent être véhiculées.
En étant généreux, nous supposerons que le message « faites-lui faire même s’il pleure » est une tournure involontaire de la part des auteurs. Pourtant, c’est totalement faux. C’est toutefois, probablement le message que les parents comprennent lorsqu’ils consultent une recommandation convaincante sur la « bonne chose à faire » avec vos enfants.
Oui, nous savons que les enfants apprennent mieux des choses comme la langue et les habiletés motrices à certains stades de la croissance et de la maturation. Que ce soit marcher à quatre pattes, l’acquisition de la langue ou le développement social, nous savons qu’ils sont particulièrement réceptifs à certaines adaptations et à des « apprentissages » de divers moments.
Par conséquent, il est logique — lorsque c’est faisable — de vouloir profiter de ces stades de maturation et de développement en offrant le bon environnement d’apprentissage et de stimuli à ces moments-là. Après tout, qui ne désire pas voir son enfant apprendre une seconde langue au moment où l’apprentissage se fait le plus facilement? Ou développer de divines compétences au soccer ou devenir un prodige au violon?
Mais nous devons nous souvenir d’une chose. On ne fait pas ça avec une masse. Je suis la première à le dire. Et c’est la ligne de pensée de chaque personne qui travaille chez Actif pour la vie.
En tant que parents, nous devons savoir quand notre enfant est prêt à apprendre quelque chose de nouveau. Puis nous poser une simple question :
Mon enfant est-il en réalité prêt à participer à notre petit projet de développement?
Parce que les enfants ne sont pas des robots. Pendant la période du préscolaire, notamment, il est possible de sérieusement entamer leur sens émergent d’autonomie et d’initiative si nous les forçons à pratiquer des activités physiques parce que c’est bon pour eux.
Cela s’applique à quasiment tout, à commencer par le temps sur le bedon jusqu’à forcer un enfant à pratiquer votre sport préféré à 7 ans, simplement parce que votre rêve était de participer au Super Bowl ou de danser à Julliard.
Il existe de nombreuses façons d’encourager le développement personnel de nos enfants. Mais leurs apprentissages et les jeux durant leurs jeunes années ne devraient jamais ressembler à un Boot Camp. Cela devrait être et peut-être jovial.
En tant qu’entraîneur, je répète souvent que nous pouvons « programmer » les enfants pour des activités ciblées et des pratiques pédagogiques. Parce que nous savons que nous pouvons renforcer des voies neurales (en stimulant la myélinisation) par des entrainements répétés. Mais cela ne signifie pas que nous avons carte blanche pour traiter les enfants comme des machines inanimées. C’est juste une métaphore pour souligner le processus biologique qui s’installe dans les coulisses.
Les enfants ne sont pas des robots et le jeu n’est pas un bootcamp
Je le répète, les enfants ne sont pas des robots. Leur apprentissage et « programmation » doivent faire l’objet d’une médiation de la part d’une interface humaine empathique et compatissante
Comment se présente cette « interface »? Comme l’a écrit Dawne Clark, il s’agit de relations. Cela doit commencer dès la plus tendre enfance et idéalement, pendant la croissance et le développement de votre enfant.
Vous en avez un aperçu lorsque l’entraîneur de votre enfant lui demande quel est son animal ou sa crème glacée préférée, ou prend le temps de discuter de ses vacances au camping ou de raconter une blague. Cela correspond à 90 % de l’entraînement et de l’enseignement — travailler avec les enfants et les respecter en tant que personnes.
Après cela, le reste de l’enseignement et de l’apprentissage coule de source. Il est facile d’enseigner des équations d’algèbre, dribler avec un ballon de soccer ou de jouer du trombone une fois que vous avez établi une relation sous le signe de la confiance.
Que se passe-t-il lorsqu’il n’y a pas d’interaction?
Du parentage, un enseignement et un entraînement médiocre sont donnés, soit lorsque l’adulte ne comprend pas l’importance de la relation ou ne possède pas les aptitudes sociales de base et l’humanisme pour les favoriser. Je ne juge pas. C’est la stricte vérité
En résumé — pour répondre au commentaire initial de mon associée Stephanie —, non, ne faites pas faire une activité à votre tout petit, même s’il pleure. Commencez plutôt par la relation. Établissez un lien humain authentique et vous verrez que tout le reste devient possible. C’est le miracle du vrai parentage, de l’enseignement et de l’entraînement.