Des enfants ne profitent pas des plaisirs des camps parce qu’ils n’ont pas acquis les compétences de base

Des enfants ne profitent pas des plaisirs des camps parce qu’ils n’ont pas acquis les compétences de base

Des milliers d’enfants à travers le pays prendront la direction des camps de jour d’ici quelques mois et nous devons choisir le bon camp pour nos enfants. Mais ont-ils les compétences pour le faire?

Seulement en Ontario, environ 350 000 enfants iront au camp de jour cet été, affirme Heather Heagle, directrice administrative de l’association des camps de l’Ontario.

« Ces enfants apprennent à faire partie d’une équipe et à être des meneurs », dit-elle. Ils apprennent ce qu’est leur réalité physique et leurs aptitudes intellectuelles à prendre des décisions. »

Le problème étant, dit-elle, que beaucoup d’entre eux n’ont pas les compétences de base pour prendre part aux activités des camps traditionnels.

Certaines de ces compétences sont physiques, dit-elle, mais d’autres compétences comprennent la communication.

« Les enfants passent trop de temps à jouer à des jeux sur des ordinateurs au lieu d’aller dehors pour jouer, » dit-elle.

« Ils n’apprennent pas à faire partie d’une équipe; comment communiquer avec les autres; comment jouer avec quelqu’un d’autre; comment socialiser; les comportements qui sont acceptables. »

Heagle souligne que beaucoup de coordinateurs de camps d’été modifient l’essence même des camps afin de permettre aux enfants d’acquérir la littératie physique dont ils ne se dotent pas le reste de l’année. « C’est pour cette raison qu’il y a autant de camps spécialisés de nos jours – des camps de tennis, de badminton ou de natation, » dit-elle.

« Les camps deviennent de plus en plus spécialisés parce que les enfants ne jouent plus comme ils avaient l’habitude de le faire. »

Une partie du problème vient du fait que les parents sont plus impliqués que jamais dans la vie de leurs enfants, affirme Heagle.

Cependant, en essayant d’assurer la sécurité de nos enfants et de les garder heureux, nous prenons des décisions qu’ils devraient prendre eux-mêmes.

« Cette interférence ne permet pas aux enfants de régler les problèmes par eux-mêmes. »

En tant que parents, nous devons prendre du recul et permettre à nos enfants de prendre des décisions, même si cela implique qu’ils vont commettre des erreurs, maintient Heagle .

« Nous devons commencer à laisser nos enfants être plus indépendants s’ils doivent apprendre à penser adéquatement, » ajoute Heagle. « Nous devons changer la société et ne pas protéger à l’excès. »

Les parents trop protecteurs engendrent des enfants ayant peur de prendre des risques. Lorsque les enfants arrivent au camp, ils sont souvent inquiets à l’idée d’essayer de nouvelles choses, assure Heagle. Ils n’ont pas confiance en leurs propres capacités, et ils n’ont aucune idée de ce qu’ils sont en mesure d’accomplir.

Ils n’ont pas la capacité de décider par eux-mêmes, » explique-t-elle. « Devrais-je jouer au soccer ou rester dans ma chambre en sécurité? Devrais-je jouer au baseball ou continuer à étudier après l’école parce que c’est plus sécuritaire? »

Beaucoup d’entre eux optent pour la sécurité parce qu’ils sont en terrain connu plutôt que d’apprendre une nouvelle compétence ou de prendre un risque.

« Ils décident de ne pas faire certaines choses parce qu’ils n’ont pas la confiance en eux pour s’engager dans une nouvelle voie, insiste Heagle.

Ils peuvent bien sûr faire les mauvais choix, note-t-elle. « Mais cela fait partie de la nature humaine. »

Et tout cela contribue à faire fonctionner notre société, maintient-elle, en citant divers premiers ministres – incluant Pierre Trudeau et Kim Campbell — qui ont appris de nouvelles compétences dans des camps de jour lorsqu’ils étaient enfants.

« Nous devons agir ensemble pour bonifier la société, » presse Heagle. « Nous l’avons fait par le passé et nous devons continuer à le faire maintenant. »

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