Une façon d’aider les filles à accepter leur apparence : la performance doit l’emporter sur l’esthétique
Pas toujours facile d’être une jeune fille. D’un côté, on aime davantage des silhouettes plus généreuses grâce à des chanteuses comme Nicki Minaj, Beyonce, et Jennifer Lopez. Mais d’un autre côté, ces chanteuses et autres célébrités mondaines incitent toujours les filles à être appréciées pour leur physique — il importe donc peu qu’un popotin plus large l’emporte sur un plus petit; nous voulons que les filles se délectent dans ce qu’elles sont capables de faire et d’être, et non de leur apparence.
Peut-être Tina Fey a-t-elle le mieux reproduit ce sentiment dans son libre Bossypants :
Tout ce que Beyonce et JLo ont fait, c’est ajouter plus de choses à la longe liste d’attributs qu’une femme doit avoir pour être qualifié de belles.
Tina le comprend : Se focaliser sur l’apparence n’en demeure pas moins se focaliser sur l’apparence, même si la définition de beauté s’allonge.
Cet article provocateur (en anglais), publié l’année dernière dans le The Conversation, fait le point sur l’historique des problèmes des filles liés à leurs corps et l’importance de les aider à aimer leur corps, en notant, « lorsque les filles voient leur corps à travers une lentille fonctionnelle, elles sont plus enclines d’être satisfaites de leur corps et de l’apprécier. Elles disent aussi se sentir plus fortes et physiquement capables. »
En tant que parents, nous pouvons aider nos filles à opter pour cette attitude en changeant la façon de leur parler de leur corps, en se focalisant sur la performance plutôt que l’esthétique. L’une des meilleures manières de le faire est d’intéresser tôt les filles dans le sport et les activités physiques, en amenant la conversation de l’apparence vers la capacité.
Faire partie d’une équipe s’est avéré bénéfique pour les filles à tous les niveaux, mais beaucoup d’entre elles abandonnent le sport vers l’âge de la puberté. Une fille qui a appris à bouger et qui se sent confiante à propos de ses habiletés sera plus susceptible de rester active alors que ses amies quittent leur équipe et bougent de moins en moins. Il est donc crucial que les parents commencent à instaurer un amour du mouvement et développent la littératie physique chez leurs filles dès que possible.
L’auteur de l’article du Guardian note aussi qu’alors qu’il y a beaucoup de tentatives de la part des parents et des éducateurs de donner aux filles une image de leurs corps qui soit réaliste. Mais cela ne fait que continuer à animer la discussion sur l’apparence.
Est-ce que ce ne serait pas formidable si les filles pouvaient s’aimer et aimer leur corps pour les mêmes raisons que lorsqu’elles étaient petites; parce qu’elles pouvaient exécuter un superbe 8 en patinage artistique, escalader le mur de l’école, et gagner au ballon chasser?
Partageons des histoires sur les médias sociaux de gens ordinaires comme les sœurs, les mères, les tantes et les filles qui nous inspirent par ce qu’elles font. Félicitons nos filles sur leur force, leur rapidité ou leur agilité plutôt que sur ce qu’elles portent, sur leur coiffure ou leurs yeux. Redonnons aux filles la beauté de l’autoacceptation qu’elles avaient durant leur enfance en les amenant à ne plus faire de fixation sur leur apparence, et ce, tous ensemble.
Faisons sauter Internet avec toutes ces histoires inspirantes pour les filles.
Merci pour cet article. Je trouve cependant le titre mal formulé, parce qu’il parle de performance. Le mot habileté aurait été plus fidèle à votre message (le mot functionality est difficile à traduire, je vous l’accorde). Une enfant habile, c’est important, performante, c’est optionnel selon moi. Par ailleurs, le lien web n’amène pas vers un article du Guardian, mais vers un article de 2013 publié dans The Conversation.
Merci de votre commentaire nous en prenons bonne note à notre rédacteur.