L’entraîneuse des curleuses prêche par l’exemple

L’entraîneuse des curleuses prêche par l’exemple

Elaine Dagg-Jackson faisait tout son possible pour être active et à l’extérieur lorsqu’enfant, elle grandissait à Vancouver. Qu’il pleuve ou que le soleil brille, été comme hiver, peu importait. Si elle n’était pas à l’école, elle voulait jouer avec ses amis.

« Aussitôt le souper terminé, tout le monde se précipitait dehors pour se retrouver, » se rappelle-t-elle en riant. « Je ne pensais qu’à être dehors en tout temps. »

Et active. « Nous jouions au baseball, donnions des coups de pied dans les boites de conserve, jouions à cachette, au tennis, » dit-elle. « Nous étions toujours en train de courir, sauter, ou lancer des objets.

Je n’ai pas participé à trop de sports organisés — patinage, natation —, mais j’ai tout essayé. »

Y compris le curling.

Dagg-Jackson, entraîneuse nationale de l’équipe féminine canadienne de curling, est aux Jeux olympiques d’hiver à Sotchi.

Bien que Dagg-Jackson n’a pas commencé à jouer au curling avant le secondaire, il était quasiment inévitable qu’au moins elle l’essaye. « Toute ma famille pratiquait ce sport, » dit-elle, et son père, Lyall Dagg, a remporté l’or aux Championnats du monde de curling en 1964.

À l’adolescence, cependant, ce n’était pas tant le fait de gagner qui lui importait. Il s’agissait d’avoir une vie sociale et de passer du bon temps, dit-elle. « Nous pouvions fréquenter des gens amusants, rencontrer des personnes des autres écoles, faire des choses après l’école, » confie-t-elle.

Ce n’est que lorsqu’elle a déménagé à Osoyoos, en Colombie-Britannique, après son secondaire, puis à Kelowna, alors dans la jeune vingtaine, qu’elle a commencé à prendre le curling au sérieux.

« C’est à ce moment-là que le déclic s’est fait, précise-t-elle.

Et comment! Depuis 2003, elle est l’entraîneuse nationale du Canada et l’entraîneuse olympique de l’équipe féminine. Elle a été l’entraîneuse lors de 16 championnats du monde et de quatre Jeux olympiques d’hiver. (À Sotchi, ce seront ses cinquièmes Olympiques.)

À présent âgée de 58 ans, Dagg-Jackson attribue ses habiletés à une vie entière passée à être active, ce qui va bien au-delà du conditionnement physique. “Vous apprenez la confiance et à prendre des décisions. Vous devez parfois élaborer un plan rapidement, être spontané et créatif,” ajoute-t-elle. “Il s’agit de travail d’équipe et de partage, d’être productif.”

Et la façon d’ajuster le calendrier familial. Durant sa carrière, elle a eu deux enfants, qui sont maintenant grands et qui sont aussi très actifs : ils skient, jouent au curling, pratiquent le ski nautique et la crosse.

Ont-ils pris cela de leur mère? probablement, dit-elle en riant. “Vous pouvez être une source d’inspiration, mais vous devez aussi montrer la voie à suivre,” affirme-t-elle.

“Ma plus grosse angoisse était, ‘Et s’ils n’étaient pas exposés à leur don, quel qu’il soit? Et qu’en serait-il s’ils ont un don et que vous ne les y exposez pas?’

Elle rit en disant cela, mais elle est sérieuse, en même temps. La vie est courte, et elle le sait; elle a perdu son père lorsqu’elle était jeune, mais avant, il a eu le temps de lui faire comprendre de toujours faire de son mieux, en tout temps et quoiqu’elle essaye d’accomplir.

‘Il nous a appris à être les meilleurs en tout,’ rapporte-t-elle. ‘Rien ne saurait justifier que l’on ne donne pas le meilleur de soi, en toutes circonstances.’

<small>Image © Association canadienne de curling</small>

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