Hockey rink photo by Laura Nawrocik

Les parents canadiens vont-ils parler en faveur des programmes de hockey de qualité?

Une chose est claire après les Olympiques d’hiver de Sotchi : au hockey sur glace, le Canada domine! Mais il y a toujours la question de savoir si la dominance du Canada peut se poursuivre. Quelques-uns sont sceptiques, surtout si vous regardez les performances du Canada aux récents championnats du monde juniors.

Les championnats du monde juniors sont un bon indicateur de la place que les meilleurs jeunes joueurs canadiens (17-19 ans) occupent par rapport aux autres nations. Le fait que le Canada n’a pas gagné l’or depuis 2009 et n’a remporté aucune médaille depuis ces deux dernières années nous démontre que d’autres nations sont en train de nous rattraper.

Beaucoup d’experts de hockey, incluant Hockey Canada, croient que nous devons améliorer la façon de former nos jeunes joueurs.

Récemment, je suggérais que nous avions besoin d’une « nouvelle normalité » dans le hockey canadien : former des joueurs intenses et physiques comme nous l’avons toujours fait, mais aussi dotés d’amples compétences.

J’ajouterais également que de jeunes joueurs de hockey méritent de se développer au sein d’un système qui les assurera de devenir des athlètes complets, qu’ils ne s’épuiseront pas et ne décrocheront pas à l’âge de 14 ans. Former des athlètes complets et réduire le décrochage est le cheval de bataille de l’approche du développement à long terme du joueur de Hockey Canada.

Il est temps pour la majorité silencieuse de s’exprimer

Depuis que mon article sur la « nouvelle normalité » est paru, de nombreux parents, entraineurs et gens du hockey me parlent des nombreuses bonnes initiatives qui se mettent en place dans le hockey mineur dans l’alignement de cette vision.

Et c’est la révélation qui me fait le plus plaisir : beaucoup croient en la nouvelle normalité et ils en font une réalité dans les patinoires partout au Canada.

Je n’ai pas de statistiques, mais j’ai l’intuition qu’il y en a beaucoup plus qui croient en une approche du développement du hockey plus saine et plus intelligente. Mon intuition me dit aussi que ces parents font partie d’une « majorité silencieuse » qui demeure habituellement silencieuse plutôt que confronter ceux qui promeuvent un jeu archaïque.

Je le sais. J’ai été ce parent. Avec un creux à l’estomac, je peux me souvenir de plusieurs réunions de hockey mineur lors desquelles je me suis mordu la langue. Ou des parties pendant lesquelles je devais dire à mes joueurs de niveau Atome (10 ans) de ne pas riposter aux tactiques agressives de l’autre équipe — mais de rester calme et de rétorquer par des buts et des compétences.

Sans les parents, il n’y a pas de hockey mineur

Et si les parents et les entraineurs qui croient en la nouvelle normalité parlaient à voix haute? Et s’ils devenaient plus volubiles au sein de nos associations, ligues et chapitres provinciaux?

Le hockey mineur canadien pourrait s’en trouver amélioré.

Sans les parents il n’y a pas de hockey mineur. Les parents sont les entraineurs, les directeurs et les administrateurs des ligues bénévoles. Les parents sont en mesure d’améliorer le jeu en partant de la base.

Il est peut-être temps pour la majorité silencieuse de s’exprimer avec plus de vigueur. Êtes-vous prêts à faire de la « nouvelle normalité » une réalité?

Photo © Laura Nawrocik

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