10 conseils utiles si votre enfant déteste le cours d’éducation physique
Pour un bon nombre d’enfants, le cours d’éducation physique est la meilleure partie de la journée d’école. Et pourquoi pas? Ils ont la permission de courir et de jouer à des jeux avec leurs amis. Mais pour certains enfants, le cours d’éducation physique est la plus pénible partie de leur journée. L’idée même du cours d’éducation physique leur donne des palpitations et les rend nerveux. Si votre enfant « déteste le cours d’éducation physique », je peux vous aider. En effet, en plus d’avoir été cet enfant, j’ai aussi aidé mon propre enfant à surmonter cette difficulté. Découvrez dans cet article dix conseils utiles pour aider votre enfant à se sentir plus à l’aise et plus confiant pendant ces cours.
C’était moi cet enfant. Je détestais les cours d’éducation physique!
En maternelle, j’adorais le cours d’éducation physique, mais vers la fin du primaire, je le détestais. Pourquoi? Tout au long de l’école primaire, j’étais toujours la plus petite fille de ma classe. J’ai vite appris que ma petite taille était un désavantage. Je ne pouvais pas sauter assez haut, lancer assez loin ou courir assez vite pour suivre mes camarades, et j’étais donc la dernière à être choisie par mon équipe. Éventuellement, j’ai commencé à me voir comme « non sportive » et je me sentais inquiète et anxieuse en classe d’éducation physique. En fait, je profitais de chaque occasion pour ne pas participer, et j’ai même supplié ma mère de m’écrire des notes pour m’exempter.
Des conseils pour soutenir votre enfant anxieux
Mon histoire n’est pas un cas unique. Plusieurs enfants n’aiment pas les cours d’éducation physique, mais ça ne doit pas être ainsi. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les enfants n’aiment pas ces cours, mais il est possible de les aider à développer la confiance et les compétences dont ils ont besoin avec un peu d’aide d’un parent, d’un enseignant ou d’un adulte en qui ils ont confiance. Les dix conseils suivants peuvent vous aider à guider votre enfant dans cette voie.
1. Écoutez attentivement
Lorsqu’un enfant annonce qu’il « déteste le cours d’éducation physique », il y a quelques réactions typiques : le commentaire est ignoré, rejeté, mal compris ou jugé. Ces réactions ne sont pas les meilleures, mais pour des parents occupés, c’est normal. Après tout, les enfants sont capables de détester les pois un jour et le sport le lendemain. En tant que parent, il peut être difficile de gérer au quotidien les goûts de votre enfant. Mais si votre enfant vous dit soudainement qu’il déteste son cours d’éducation physique, ce sera le moment de l’écouter attentivement.
2. Soyez attentif et empathique
Peut-être que, plus jeune, vous avez trouvé le cours d’éducation physique difficile ou peut-être que vous étiez un athlète de haut niveau dans votre école. Peu importe vos expériences passées, soyez attentif et empathique en répondant à votre enfant. Répondez simplement en disant par exemple.
- Il semble que le cours d’éducation physique ait été difficile pour toi aujourd’hui, c’est dommage.
- Je peux voir que tu es très inquiet à cause du cours d’éducation physique.
3. Trouvez la raison
Après avoir pris le temps d’écouter attentivement et de lui répondre délicatement, votre enfant sera peut-être prêt à vous expliquer pourquoi il n’aime pas le cours d’éducation physique. Essayez de poser quelques questions ouvertes pour ouvrir le dialogue :
- Est-ce que quelque chose s’est passé en cours d’éducation physique qui a entraîné ce sentiment?
- Depuis combien de temps te sens-tu comme ça en cours d’éducation physique?
- Est-ce que tu te sens toujours comme ça en cours d’éducation physique, ou seulement parfois?
4. Vérifiez s’il n’y a pas de problèmes médicaux
Parfois, un problème médical sous-jacent peut être à l’origine de l’anxiété en cours d’éducation physique. Il peut passer inaperçu, mais ça peut tout changer s’il est adressé correctement. Quand il était petit, mon fils aîné détestait courir. Je pensais qu’il était têtu ou paresseux, ce qui n’était pas du tout le cas ! En fait, il souffrait d’asthme provoqué par l’exercice et d’une hyperpronation des pieds (pieds plats) qui rendait la course difficile et douloureuse. Un traitement approprié lui a permis de ne plus éviter l’activité physique, et de commencer à y prendre plaisir.
Si votre enfant se plaint d’être essoufflé, d’avoir mal aux genoux, d’avoir mal aux pieds ou de souffrir d’autres troubles physiques provoqués par les activités d’éducation physique, consultez un médecin ou un physiothérapeute.
5. Prendre en compte les problèmes de santé mentale
Aujourd’hui, au Canada, 20 % des enfants souffrent d’une maladie mentale. Si votre enfant est anxieux ou inquiet dans d’autres contextes d’apprentissage et de vie, son anxiété en classe d’éducation physique n’est peut-être qu’une petite composante d’un plus grand problème. En tant que parent d’un enfant anxieux, je comprends à quel point il est important de chercher de l’aide, le plus rapidement possible, afin de fournir à votre enfant les moyens dont il a besoin pour gérer sa maladie mentale. Si vous pensez que c’est le cas, consultez un professionnel de la santé pour trouver des ressources appropriées.
6. Communiquez avec l’enseignant d’éducation physique
Les enseignants sont généralement heureux de vous dire comment votre enfant se comporte dans sa classe. Peut-être qu’ils savent que quelque chose ne va pas, ou peut-être qu’ils ne se rendent pas compte. Il peut être bénéfique de communiquer avec eux et de trouver des idées pour aider votre enfant à aimer son cours d’éducation physique.
7. Encourager un état d’esprit de croissance
La façon dont un enfant perçoit une expérience difficile peut contribuer à l’améliorer ou à l’aggraver. Si vous encouragez votre enfant à adopter un état d’esprit de croissance envers le cours d’éducation physique, vous l’aiderez à surmonter ses difficultés de manière positive. Faire comprendre à votre enfant que l’échec fait partie de l’apprentissage, que la persévérance est importante, qu’il est toujours possible de s’améliorer et que la résilience est un super pouvoir lui permettra de développer un état d’esprit de croissance. Si ce concept est une idée nouvelle pour vous et votre enfant, voici un blogue (en anglais) de Big Life Journal.
8. Pratiquez la littératie physique à la maison
Si l’aversion de votre enfant pour les cours d’éducation physique est liée à un manque de confiance dans ses compétences, il est important de pratiquer ces compétences en dehors des cours. Lancer, botter ou dribbler un ballon dans la cour ou dans le parc local. En vous amusant et en jouant ensemble, vous renforcerez la confiance en soi de votre enfant. Découvrez cette liste d’activités amusantes qui aideront votre enfant à développer ses habiletés motrices fondamentales.
9. Explorez des sports individuels
Ne vous limitez pas aux cours d’éducation physique et aux sports d’équipe; vous pouvez aider votre enfant à développer ses compétences et sa confiance en lui. Au début de mon adolescence, j’ai commencé à faire de l’escalade et cela m’a permis de me sentir forte et athlétique malgré ma petite taille. Chaque enfant est unique et les sports individuels peuvent lui donner l’occasion de trouver quelque chose à son goût. Mon fils aîné est musclé et excelle en haltérophilie, tandis que ma fille est très petite (comme moi) et adore la danse. Lorsque les enfants ont la possibilité d’explorer et d’exceller dans un sport individuel, cela peut changer leur perception de soi de manière très positive.
Voici quelques sports individuels qui pourraient intéresser votre enfant :
- Escalade en intérieur (article disponible en anglais seulement)
- La course à pied
- Le vélo (sur route, sur piste, BMX)
- Natation ou plongée
- Triathlon (natation, vélo et course à pied)
- CrossFit pour les enfants
- Arts martiaux (article disponible en anglais seulement)
- Patinage artistique ou patinage de vitesse (article disponible en anglais seulement)
- Golf
- Escrime
- Danse (hip-hop, acro, ballet, jazz, highland, etc.)
- Sports de raquette (tennis, tennis de table, squash, tennis léger)
- Patinage à roulettes
- Planche à roulettes
- La randonnée à pied
- Ski ou snowboard
10. Soyez un modèle pour votre enfant
La façon dont vous prenez soin de votre corps est un exemple pour votre enfant. Souvent, les parents ne donnent pas la priorité à l’activité physique parce qu’ils sont trop occupés. Je suis certainement coupable de cette excuse. Pourtant, les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent que les adultes âgés de 18 à 64 ans fassent au moins 150 minutes d’activités physiques d’aérobie d’intensité moyenne à élevée chaque semaine. Cela ne représente qu’environ 20 minutes par jour, et il y a de nombreuses façons créatives d’intégrer du temps actif dans votre journée. Voici quelques idées sur la façon d’être actif lorsque vous n’êtes pas un parent sportif ou consultez cet article pour découvrir une approche parentale qui correspond à vos besoins et à ceux de votre famille.
Comment surmonter le sentiment de frustration lié au cours d’éducation physique
Aider votre enfant à surmonter ses difficultés liées aux cours d’éducation physique demande du temps, des efforts et de la patience. Mais ça en vaut la peine, car en développant l’amour du mouvement, votre enfant aura la confiance et la capacité d’être actif et de continuer à l’être toute sa vie.