Danse et littératie physique : le lien entre rythme et mouvement

Danse et littératie physique : le lien entre rythme et mouvement

On tape du pied en musique. On tourne et on glisse. On lève les bras en l’air. On tourne sur soi-même et on s’accroupit.

Un cours de gymnastique rythmique? Non, bien que cela y ressemble fortement. Ces mouvements sont en fait ceux de danseurs, de salsa, de hip-hop, de swing ou de tango. Ce sont aussi de parfaits exemples de littératie physique en action.

Tout comme la gymnastique, la danse est une discipline qui regroupe pratiquement toutes les habiletés physiques et les mouvements fondamentaux dont on se sert au quotidien – un guide complet de la motricité, en quelque sorte.

Peu importe le style, le rythme ou la complexité, tous les types de danse contiennent les trois éléments-clés que sont l’agilité, l’équilibre et la coordination. Bien que souvent négligée, la danse est un moyen efficace de promouvoir la littératie physique auprès des enfants, des jeunes et même des adultes.

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La danse est plus qu’un divertissement

On a souvent tendance à ne parler de la littératie physique que sous l’angle purement sportif. En Amérique du Nord, le sport est vu comme quelque chose d’utile, de concret et de sérieux, contrairement à la danse, perçue comme artistique, donc plus floue voire frivole. C’est une erreur.

La danse ne se résume pas au développement de l’expression artistique. Elle permet également de faire travailler les muscles, le cardio et la coordination. Elle touche aussi un public plus large, peu ou pas intéressé par les activités sportives dites classiques, comme le baseball, le soccer, le tennis ou le hockey.

Encore mieux, la danse permet de développer le sens du rythme, une capacité essentielle quand on est en mouvement, qu’on soit en train de dribbler, de patiner ou de prendre de l’élan pour sauter.

Depuis une vingtaine d’années, le domaine de la santé reconnaît l’importance de ce rythme moteur dans la réadaptation physique et le maintien des habiletés motrices, notamment auprès des victimes d’un AVC, des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ou, plus récemment, auprès d’enfants atteints de TSA (Trouble du spectre autistique). Ce n’est pas de la danse à proprement parler, mais les mêmes principes physiologiques s’appliquent.

Entrer dans la danse : un défi pour les Canadiens

Même si la danse a tous les atouts pour être un formidable moyen de promotion de la littératie physique, le Canada est-il prêt à danser? Notre culture saura-t-elle lui accorder une place de choix?

La danse n’est pas aussi présente dans notre pays qu’en Amérique latine ou qu’en Afrique par exemple, où elle est ancrée dans les traditions. Nos villes ont bien des écoles et des clubs de danse, mais ceux-ci sont généralement considérés comme des établissements artistiques spécialisés, ne concernant qu’une minorité de la population. Pour beaucoup d’entre nous, la pratique de la danse est réservée soit aux artistes en devenir, soit aux partys un peu trop arrosés, dans lesquels il nous arrive de perdre le contrôle de notre corps.

La donne est totalement différente au Brésil ou à Cuba, où chacun danse depuis sa naissance et où bouger en rythme fait partie de la vie quotidienne, au même titre que manger ou respirer.

Devrions-nous faire entrer nos enfants dans la danse, et créer plus d’occasions pour eux de pratiquer cette discipline aux multiples bienfaits? La réponse est oui.

Il n’existe pas une seule et unique solution pour développer les programmes de littératie physique dont on rêve tous, mais plusieurs. Et la danse en fait partie.

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