A girl prepares to throw a frisbee in a park.

Une enseignante donne des devoirs qui sortent de l’ordinaire

La fille de Shawn Carr, Madison, est une enfant brillante qui passe beaucoup de temps à skier et à camper en famille.

Il y a quelques années, lors d’une rencontre à l’école primaire, M. Carr s’est informé de l’estime de soi de Madison. Était-elle heureuse à l’école? Était-elle bien intégrée?

Oui, a répondu son enseignante de l’époque, Sue Moleski, qui enseigne actuellement en cinquième année à l’école primaire de Banff. Elle n’avait rien à redire non plus sur le rendement scolaire de Madison.

Mais une chose inquiétait Mme Moleski : Madison était incapable de lancer un ballon.

« Je lui ai donné comme devoir de s’exercer à lancer et à attraper », raconte Mme Moleski en riant.

« C’est beau d’apprendre l’orthographe et les maths, mais ce n’est pas tout. »

M. Carr ne s’attendait pas à cette nouvelle. De son point de vue, sa famille était plutôt active. Il était gêné à l’idée que Madison n’ait pas toutes les compétences nécessaires pour être en confiance dans le gymnase.

« J’ai dû rougir un peu », avoue le père établi à Banff. « Après tout, nous faisons du ski de fond et beaucoup de ski alpin. Nous allons camper très souvent. »

Or, la famille pratiquait rarement des sports exigeant une bonne coordination œil-main.

« Madison adorait l’éducation physique, mais elle avait un peu peur des jeux de lancer de ballon, explique M. Carr. Elle manquait vraiment de coordination œil-main. »

Déterminé à corriger la situation, M. Carr a placé près de la porte d’entrée une grosse boîte de matériel que la famille apporte désormais partout où elle va. « Des balles et des gants de baseball, des Frisbees, des ballons de football et de soccer… Maintenant, c’est avec ça que nous occupons nos après-midis de camping », affirme-t-il.

« Au début, nous faisions des lancers et des bottés et nous jouions au Frisbee, tout simplement. »

Ce rituel est vite devenu un incontournable lors des sorties en famille, au même titre que le ski et le vélo.

Depuis, M. Carr a ajouté des raquettes de badminton à la collection familiale. Et l’été dernier, il a installé un panier de basketball devant la maison.

Jusqu’à maintenant, le succès est au rendez-vous. Tout se passe très bien pour Madison à l’école, et ses résultats scolaires sont meilleurs que jamais. « Elle est brillante, adorable, organisée et gentille », résume Mme Moleski.

Et maintenant, elle peut lancer un ballon.

« En tant qu’enseignants, nous devons nous soucier aussi des habiletés fondamentales », affirme Mme Moleski.

« À 40 ans, Madison voudra peut-être jouer à la balle donnée. Et même si ça ne l’intéresse pas, elle gagne à pouvoir attraper une balle qui se dirige droit sur elle. »

En tant que père, M. Carr affirme que sa conversation avec Mme Moleski lui a rappelé l’importance des gestes simples. « Se lancer un ballon, c’est tout simple », dit-il.

« Au cinéma et à la télé, on voit toujours des pères et des fils qui se lancent une balle de baseball ou un ballon de football. »

« Mais ce sont des choses que les pères doivent faire aussi avec leurs filles en bas âge. N’attendez pas la fin du primaire. »

La cerise sur le gâteau? M. Carr affirme que toute la famille s’amuse. « En vieillissant, on oublie à quel point c’est plaisant de se lancer la balle. »

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