7 conseils pour enseigner à vos enfants la définition du succès

7 conseils pour enseigner à vos enfants la définition du succès

La plupart des parents veulent voir leurs enfants grandir pour aller dans des écoles prestigieuses, obtenir de bonnes notes et gagner plein d’argent — tout cela est bien beau. Néanmoins, selon la psychologue et auteure américaine Madeline Levine, ces objectifs représentent seulement un aspect de ce qui constitue le succès dans la vie, et souvent les parents n’en font pas tout à fait assez pour favoriser ce qu’elle appelle « le véritable succès ».

Dans son dernier livre, “Teach Your Children Well:  Parenting for Authentic Success”, Levine présente une nouvelle définition du succès et de l’accomplissement et souligne que les parents doivent encourager les enfants à « se connaître et s’apprécier pleinement; pour approcher le monde avec entrain; pour trouver du travail stimulant et satisfaisant, des amis et des conjoints aimants et loyaux; et être convaincus qu’ils ont quelque chose de significatif à offrir à la société. »

Lors d’une récente conversation avec Dave Iverson sur KQED, Levine a fait état de sept conseils pratiques pour aider vos enfants à atteindre ce type de succès et d’accomplissement:

  1. Souvenez-vous des fondamentaux. Des facteurs importants du parentage sont la fiabilité, la cohérence et la stabilité… et vous souvenir qu’il est correct de permettre à vos enfants d’apprendre de leurs erreurs sans intervenir.
  2. Établissez de bonnes bases. Recevoir des lettres d’acceptation au collège d’écoles réputées et insister pour que vos enfants aient de bonnes notes est important certes, mais bien moins utile à long terme que leur apprendre à être plein de ressources et à maintenir une bonne sensation de bien-être. Et s’assurer qu’ils apprennent les habiletés motrices fondamentales dès le plus jeune âge est une composante centrale de ce bien-être.
  3. Passez du temps avec vos enfants. Ne vous préoccupez pas d’avoir de longues conversations avec vos enfants chaque jour, assurez-vous simplement de passer du temps avec eux. Le souper, du temps de jeu, du temps destiné au repos et du temps passé en famille contribuent à apprendre à connaître votre enfant et à vous impliquer dans sa vie. Passer du temps à l’extérieur à jouer au ballon avec vos enfants ou se promener sont des moyens excellents pour que les familles tissent des liens. Et ne vous inquiétez pas si les progrès ne sont pas rapides. Levine rappelle aux parents :  « Apprendre à connaître votre enfant est un processus de longue haleine. »
  4. Aidez votre enfant à développer une définition interne du succès. Lorsque l’on parle d’apprendre plutôt que d’égaler une bonne note avec effort et intelligence et une mauvaise note sans cela, passez aux questions telles que « Avez-vous appris quelque chose de nouveau grâce à ce critère? » ou comment avez-vous perçu cela? » Selon Levine, autant les parents que les enfants ont besoin de passer d’une expérience externe orientée vers le succès à une version interne qui accueille favorablement « une vraie curiosité d’apprendre et la façon dont les enfants expérimentent les choses. » Ces mêmes concepts s’appliquent aussi aux sports et aux activités. Lorsqu’un enfant peut évaluer sa croissance, dans un cadre autre que la compétition, mais en termes de ses propres progrès, il peut en retirer plus de plaisir. Poussez votre enfant à faire une introspection et à s’autoévaluer. À la fin de la journée, c’est ma perception du [succès] authentique, déclare Levine
  5. Laissez les enfants échouer. Vous rappelez-vous que votre bambin tombait lorsqu’il apprenait à marcher? Laisser les enfants échouer est « l’une des choses les plus essentielles qu’un parent puisse faire, nous rappelle Levine. C’est le modèle de la vie, celui qui indique la façon dont les enfants maitrisent les choses. Si nous nous élançons au premier faux pas, un enfant n’apprendrait pas à marcher. Il marche parce qu’il échoue constamment au son de nos encouragements perpétuels et de notre présence. (Paul Tough, journaliste canadien et collaborateur au New York Times s’appuie sur cette idée dans son livre, “How Children Succeed—Grit, Curiosity, and the Hidden Power of Character”.  Dans une entrevue sur la CBC, Tough argue que l’échec contribue à forger le caractère et que ce dernier est aussi important que la scolarité pour aider les enfants à devenir des adultes qui réussissent.
  6. Concentrez-vous sur les forces de vos enfants. Il est important de se remémorer que la plupart des enfants ne brillent pas dans tous les domaines, pas plus qu’ils n’excelleront en tout parvenus à l’âge adulte. Lorsque vous grandissez, il suffit que vous vous surpassiez dans une ou deux matières, pointe Levine. Cette idée d’être bon partout, n’obtenir que des A, construire une station de traitement des eaux au Soudan et être le capitaine de l’équipe de la crosse est tellement irréaliste. Nous passons tant de temps avec des tuteurs ou à nous faire du souci au sujet d’un enfant qui éprouve de la difficulté dans un domaine, au lieu de nous concentrer sur ses forces. Si votre enfant démontre des aptitudes grandissantes et du plaisir à jouer à la balle molle plutôt qu’au soccer par exemple, alors encouragez-le par tous les moyens dans cette voie
  7. Ne submergez pas vos enfants d’éloges. Croyez-le ou non, vous ne devriez pas constamment dire à vos enfants qu’ils sont géniaux. Bien que cela puisse sembler absurde, il vaut mieux minimiser les éloges. “Nous pensons pouvoir greffer de l’estime de soi à nos enfants juste en leur disant combien ils sont merveilleux, » déclare Levine. « La réalité est que l’estime de soi ressort avec la compétence. Comment se sent-on plus confiant? En s’améliorant. » Lorsque vous aidez vos enfants avec les habiletés motrices fondamentales par exemple, de la critique constructive et de l’encouragement n’ont pas de prix, mais les éloges devraient être réservés au progrès accompli. Levine explique que dire aux enfants qu’ils sont bons à quelque chose fait monter la pression et les attentes et que la possibilité de ne pas atteindre ces attentes joue contre les enfants. « Le risque pour l’enfant est alors énorme. »

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