Élever des enfants actifs hors des sentiers battus

Élever des enfants actifs hors des sentiers battus

Note de l’éditeur : Cet article est une re-publication de 2017, mais est toujours d’actualité.

La plupart des parents comptent sur les sports organisés et les cours d’éducation physique de l’école pour que leurs enfants soient actifs. Qu’en est-il de ceux qui ne fréquentent pas une école « normale » ou qui ne participent pas à des sports organisés?

En février 2017, Actif pour la vie a présenté une séance vidéo sur la littératie physique à la Canadian Online Homeschool Conference. Après la conférence, nous désirions savoir comment les parents qui font l’école à la maison incitaient leurs enfants à être actifs physiquement. Adoptaient-ils une approche totalement différente de celle des autres parents? Nous avons demandé à quelques participants à la conférence de nous parler de leur expérience.

Jackelyn en Colombie-Britannique

Jackelyn fait l’école à huit enfants de 6 à 18 ans. Elle a constaté que l’activité physique était indispensable à leur éducation.

« Je pense qu’il est important de créer des occasions pour que les enfants bougent. Ce n’est pas obligé d’être avec un vélo ou un ballon, explique Jackelyn. Et puis, il ne suffit pas de seulement leur dire d’aller jouer dehors – nous devons être présents, bouger avec eux et rendre le tout amusant.

« Nous ne faisons pas de sport organisé, mais nous formons une belle équipe de jeux. Nous avons des balançoires et des vélos, nous allons marcher, faisons des randonnées ou nageons régulièrement, avec toute la famille. »

Jackelyn et ses enfants parlent fréquemment d’alimentation et de modes de vie sains. Ils travaillent également sur la conscience du corps, l’équilibre et la symbiose entre les deux hémisphères du cerveau pendant l’apprentissage.

« Il faut volontairement choisir de sortir bouger, mais rappelez-vous que la famille s’en verra beaucoup plus heureuse et en santé », ajoute Jackelyn.

Brian en Ontario 

Brian est un blogueur qui fait l’école à la maison à son fils de 5 ans et à sa fille de 3 ans. Pour lui, l’activité physique est aussi une occasion d’apprentissage.

« Nous allons au parc, mais aussi dans les espaces naturels de la ville, précise Brian. Dans les collines, les terrains rocheux ou jonchés de racines. En plus d’avoir un plaisir fou à grimper et à dévaler les collines, les jeunes apprennent la gravité, la stratégie, la tension et même les bases de l’escalade, tout en découvrant les variétés d’arbres, les différentes conditions des saisons, et les animaux et les insectes sur notre route. »

Pour développer la littératie physique chez ses jeunes, Brian croit aux vertus du monocycle.

« Je suis passionné de monocycle. D’ailleurs, c’est pratiquement la seule forme d’exercice que je fais depuis 15 ans, explique-t-il. Je pourrais parler pendant des heures des bienfaits éducatifs du monocycle. C’est un excellent entraînement, en plus d’être motivant et de développer la confiance en soi et la détermination. Mes enfants ont acquis – et continuent d’acquérir – une foule de connaissances simplement en utilisant leur monocycle, et avant même d’arriver à rouler. »

Même les leçons de violon familiales sur Skype sont intégrées aux activités extérieures.

« Pourquoi apprendre à jouer du violon devant un ordinateur posé sur la table, alors qu’ils peuvent s’installer avec leur violon et un téléphone au sommet d’une montagne qu’ils viennent de gravir? Peu importe ce que nous faisons et ce qu’ils aiment faire, il y a toujours une façon d’être actifs et de s’amuser. Plus vos activités physiques seront éducatives, moins vous aurez de choses à inscrire à l’horaire. »

Natalie au Nouveau-Brunswick 

Natalie fait l’école à la maison à son fils de 12 ans et à sa fille de 10 ans.

« Mon fils étant très actif, j’ai toujours compris l’importance de l’activité physique pour toute la personne, affirme Natalie. Quand il bouge, il apprend beaucoup mieux et il est de meilleure humeur. C’est pourquoi je favorise l’apprentissage auditif : ça lui permet d’écouter tout en faisant autre chose, comme jouer aux blocs Lego, colorier et rouler autour de la pièce plutôt que de rester assis à écrire. Ma fille préfère quant à elle rester assise, alors mon défi était de la faire bouger davantage. »

Pour Natalie et ses enfants, il est plus facile de faire de l’activité physique l’été et l’automne : les parcs sont ouverts et ils peuvent faire du vélo ou marcher pour se rendre à la bibliothèque et aller prendre le courrier. Ils aiment aussi les randonnées et la pêche. L’hiver, c’est moins évident.

« J’ai du mal avec le froid, mais notre groupe reste actif, ajoute Natalie. Nous allons au gym deux fois par mois pendant une heure et demie et ils ont de la natation pendant 10 semaines en automne et au printemps. Hors de ces 20 semaines, j’essaie de les amener à la piscine une fois par semaine.

« Le mois dernier, je les ai initiés tous les deux au jiu-jitsu et ils adorent ça. Ils en font deux fois par semaine pendant deux heures et demie. Ils ont déposé le matelas du futon sur le sol du grenier et ils s’amusent à combattre ensemble ».

L’hiver prochain, Natalie aimerait se procurer des raquettes pour toute la famille et veut faire essayer le ski à ses enfants.

« C’est très important pour moi qu’ils prennent de bonnes habitudes à un jeune âge et qu’ils soient encouragés à être actifs et à faire des choix alimentaires sains, précise-t-elle. D’une certaine façon, je considère ces leçons de vie plus importantes que bien d’autres sujets! »

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