With arms over each other's shoulders, two players exit the field, their smiles reflecting the joy of winning a tournament.

Un lien plus fort que tout : le pouvoir de l’amitié chez les athlètes

Plus vite, plus haut, plus fort

Qu’il court sur la piste, se batte sur le terrain ou plonge dans la piscine, un athlète olympique suit un cheminement qui relève de l’exploit. Dans le monde fascinant du sport de haut niveau, les habiletés, le dévouement et la détermination contribuent à créer des moments qui suscitent l’admiration. Mais au-delà des feux de la rampe et des éprouvantes séances d’entraînement, une histoire plus modeste, mais ô combien importante, s’écrit parfois : celle de l’amitié profonde qui lie des athlètes.

À une époque où les rivalités dominent souvent les manchettes, ces amitiés nous rappellent que le lien entre les athlètes est plus fort que les médailles et les records. Fondées sur le respect mutuel, sur des moments triomphaux et oui, sur des épreuves douloureuses, ces amitiés s’élèvent au-dessus de la concurrence, révélant l’importance de favoriser les connexions, de cultiver les relations, et de s’amuser en cours de route.

Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble

Les plongeurs canadiens Nathan Zsombor-Murray et Rylan Wiens ont profité de manière spectaculaire de leur tremplin vers la scène internationale (et les livres de records canadiens) au Championnat du monde de la FINA l’an dernier à Budapest, en Hongrie. Les scores accordés à leurs six plongeons, qui totalisaient 417,12, leur ont valu le bronze au 10 m synchronisé; c’était la première fois qu’une équipe masculine canadienne se hissait sur le podium à cette épreuve. Voilà une entrée en scène remarquable pour ces deux partenaires, qui avaient participé à leur première compétition ensemble quelques semaines plus tôt seulement, au Grand Prix de plongeon FINA à Calgary. La paire a connu une saison tellement fructueuse en 2022 que Canada Aquatiques l’a nommée équipe de l’année.

Si 2022 était leur première année de partenariat pour le plongeon synchro, les deux athlètes partagent une histoire beaucoup plus ancienne. Ils se sont liés d’amitié dès leur première rencontre, il y a plus de dix ans au Championnat national junior 2012 à Saskatoon, en Saskatchewan.

« On est de bons amis depuis toujours. On s’entend bien, raconte Zsombor-Murray, 20 ans. Plus les années passaient, plus on participait ensemble à des compétitions et plus on renforçait notre amitié. »

Cette amitié durable, ce respect mutuel et cette bienveillance ont nourri les jeunes plongeurs aux Olympiques de 2020, auxquels leurs familles et leurs amis n’avaient pas pu assister en raison des restrictions associées à la COVID.

« Comme les épreuves auxquelles nous participions Rylan et moi avaient lieu durant les derniers jours des deux semaines des Jeux, nous avons été les derniers à partir. Il ne restait que nous deux », se souvient Zsombor-Murray. 

Wiens, 21 ans, n’a pas non plus oublié les encouragements de son acolyte. « À la fin, il n’y avait que Nathan et moi. On s’est encouragés et on s’est appuyés l’un l’autre, même si on n’était pas encore partenaires de synchro. »

Canadian diver Nathan Zsombor-Murray dives into the pool at the  Tokyo 2020 Olympic Games.
Le plongeur canadien Nathan Zsombor-Murray lors de la ronde préliminaire de l’épreuve masculine de plongeon 10 m aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Photo : Andrew Lahodynskyj/COC.

Un partenariat qui évolue

Zsombor-Murray et Wiens n’accordent pas seulement leurs mouvements : ils ont en commun la persévérance, la discipline et le sens de l’humour. C’est pourquoi ils sont sur la même longueur d’onde, dans l’eau et à l’extérieur, depuis qu’ils se connaissent.

Zsombor-Murray attribue en partie leur lien à leurs objectifs et à leurs intérêts communs et remercie Wiens de l’avoir aidé à se lancer et à confronter ses peurs. 

Wiens a d’aussi bons mots pour son partenaire. « La meilleure leçon que Nathan m’a apprise, c’est de continuer de me battre tant que l’épreuve n’est pas terminée, explique-t-il. Nos plongeons ne sont pas toujours parfaits en compétition; or, ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. On doit donc tout donner jusqu’au dernier plongeon. On fait toujours un poing à poing avant chaque plongeon, puis on se concentre. »

Wiens apprécie plusieurs qualités chez ses amis et ses coéquipiers exceptionnels : ils sont axés sur les buts, accessibles et agréables à côtoyer. Ces qualités créent un milieu où les gens se sentent valorisés, appuyés et motivés à exceller ensemble. « On s’amuse beaucoup là-haut sur les tours, et la présence de Nathan adoucit les jours plus difficiles, ajoute-t-il. C’est l’un des plus grands travailleurs que je connaisse, et il me pousse à travailler plus fort pour atteindre mes objectifs. »

Wiens est reconnaissant des amitiés durables qu’il a pu nouer grâce au sport et au plongeon. « J’ai des amis partout au pays et dans le monde grâce au plongeon, mais le sport en général m’a permis de rencontrer des gens qui ont des intérêts similaires aux miens et de faire leur connaissance dans un milieu stimulant. »

Canadian diver Rylan Wiens dives into the pool at the Tokyo 2020 Olympic Games.
Le plongeur canadien Rylan Wiens lors de la ronde préliminaire de l’épreuve masculine de plongeon 10 m aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. Photo : Andrew Lahodynskyj/COC.

La route vers les Olympiques

Plus tôt cette année, la paire est arrivée au septième rang de la deuxième étape de la Coupe du monde de plongeon de World Aquatics à Montréal. Ayant toujours à cœur de progresser, les deux athlètes ont consacré le reste de la saison 2023 à s’améliorer. Malheureusement, une blessure a forcé Wiens à se retirer des Championnats du monde de World Aquatics à l’été 2023 à Fukuoka, au Japon. Malgré ce contretemps, les deux hommes continuent de poursuivre leur objectif commun : représenter le Canada en plongeon synchronisé aux Jeux olympiques de 2024.

Alors que Wiens se rétablissait, Zsombor-Murray a terminé au septième rang, grâce à un score final de 468,00, de l’épreuve individuelle de 10 m au Japon, ce qui a valu au Canada une place à cette épreuve pour les Jeux de l’an prochain. Au début d’août, Zsombor-Murray a poursuivi sur sa lancée en terminant quatrième à l’épreuve individuelle de 10 m à la Super finale de la Coupe du monde à Berlin, en Allemagne.

Les Olympiques de 2024 auront lieu à Paris dans moins d’un an; Zsombor-Murray et Wiens se consacrent à renforcer leur partenariat, à s’entraîner intensément et à se donner toutes les chances de monter sur le podium – en ne négligeant pas de s’amuser, bien sûr.

« J’aime faire de la randonnée, du vélo, de la natation, passer du temps au chalet dans le nord et profiter du plein air », précise Zsombor-Murray, qui habite Pointe-Claire, au Québec. Wiens aime aussi s’amuser dehors : la moto, la motoneige, le wakeboard et le ski alpin figurent parmi ses activités préférées. « Quand je ne suis pas dans la piscine, je me détends en restant occupé et actif, explique-t-il. Toutes les activités qui accélèrent le rythme cardiaque sont dans mes cordes. » 

Wiens et Zsombor-Murray ont pu partager leur amour du plein air quand ils se sont entraînés à Saskatoon, la ville natale de Wiens. « Nous aimons tous les deux être actifs et ressentir cette montée d’adrénaline. Je l’ai initié à la motoneige; nous avons fait une excursion qui lui a montré comment nous profitons de l’hiver ici, en Saskatchewan. »

Eux qui étaient des concurrents pendant leur enfance sont maintenant des partenaires à qui tout sourit. Zsombor-Murray et Wiens ont noué une amitié fondée sur l’engagement, la compréhension et des aspirations communes. Cette amitié nous rappelle que les liens qui nous unissent peuvent être aussi forts que les succès que nous obtenons, dans le sport et dans la vie.


Découvrez d’autres parcours olympiques :

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *