Le skieur acrobatique Philippe Marquis reçoit une invitation de dernière minute pour Sotchi
Depuis toujours, le skieur acrobatique canadien Philippe Marquis suit les traces de son grand frère, Vincent.
« Il a cinq ans de plus que moi, » dit Philippe. Il est très actif, et en grandissant, je voulais lui ressembler. »
Jusqu’ici, tout va bien. Issu d’une famille très active, Philippe s’est inscrit à des leçons de ski alpin à l’âge de sept ans, et depuis, les deux frères skient à chaque occasion qui se présente près de leur chalet au Québec.
« J’ai joint le club de ski, et ai dès lors commencé la compétition, » déclare-t-il.
« J’ai toujours adoré aller très vite. »
Vincent a participé aux épreuves de bosses aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, terminant à la quatrième place; c’est à présent au tour de son petit frère, Philippe.
Les jeux de 2014 à Sotchi, en Russie, seront ses premiers Olympiques, mais Philippe a déjà remporté de nombreuses épreuves. Il détient quatre médailles en Coupe du monde, incluant l’or en 2012 et le bronze l’année dernière. Et en 2009, il a été nommé la recrue masculine de la Coupe du monde de l’année.
Il a été pressenti très tôt pour faire partie de l’équipe olympique de 2014 et se classe au 12e rang mondial.
Mais se qualifier en ski acrobatique aux Olympiques est compliqué, et à cause du système de quotas déterminé par le Comité international olympique, le Canada ne peut compter que 26 athlètes pour les cinq disciplines acrobatiques : le saut, le halfpipe, le ski-cross, le slopestyle et les bosses. D’abord, il ne s’est pas qualifié.
Ensuite, oui. À la dernière minute, fin janvier, Philippe a été ajouté pour remplacer Megan Gunning, qui s’est grièvement blessée au genou.
Moins d’une semaine après avoir appris la nouvelle, il était en route pour la France, afin de pouvoir s’ajuster aux fuseaux horaires européens et se consacrer à un entraînement de dernière minute.
Est-ce que les hauts et les bas dans sa vie de ces dernières semaines le stressent, impossible à savoir. En fait, Philippe semble très joyeux pendant l’entretien. « Il neige depuis quelques jours dans les Alpes, et c’est très agréable, » dit-il sur Skype.
Alors que des gens évoluent et discutent à l’arrière-plan, Philippe n’hésite pas une seconde lorsqu’on lui demande ce à quoi il accorde le plus d’importance en tant qu’athlète professionnel.
« Pousser ses limites, et l’aptitude à rester concentré sont les éléments clés de ce que le sport m’a enseigné, » affirme Philippe. « Mais les liens d’amitié qui se tissent dans le sport sont très importants aussi. »
Ces valeurs et ces amitiés peuvent durer une vie, note-t-il.
« Le sport a le don de mettre les gens en contact. Même lorsque vous jouez dans une ligue de hockey à 40 ou 50 ans, le sport est un moyen de vous exprimer et d’être en contact avec d’autres personnes, » dit Philippe.
« Vous pouvez vraiment repousser vos limites, mais vous pouvez aussi créer des liens d’amitié très solides. »
Image de Philippe Marquis © Association canadienne de ski acrobatique