Le papa de Steve Nash au sujet des enfants dans le sport

Le papa de Steve Nash au sujet des enfants dans le sport

C’est difficile à croire, mais les grandes vedettes athlètes ont aussi des parents. Même le joueur de la NBA désigné deux fois meilleur joueur Steve Nash.

Les parents de Steve, John et Jean Nash ont aussi élevé un fils athlète exceptionnel Martin et une fille Joann. Martin a joué au soccer au niveau professionnel pendant 15 ans et a représenté le Canada, et Joann était capitaine de l’équipe de soccer féminine de l’Université de Victoria.

Quel a été le secret de John et de Jean pour que leurs trois enfants réussissent dans le sport? Leur ont-ils donné des morceaux de viande crue à un âge précoce pour stimuler un côté belliqueux? Est-ce qu’ils leur ont crié après et les ont fouettés avec des branches de bouleau pour leur donner de la « motivation »?

Les idées de John Nash vont peut-être vous surprendre.

Q. Qu’avez-vous et Jean fait pour que Steve, Martin et Joann deviennent activement sportifs?

Premièrement, nous avons toujours montré l’exemple. Nous avons toujours été actifs nous-mêmes. J’ai commencé à jouer au soccer lorsque j’avais 10 ans, et Jean elle, jouait au net-ball. Il y avait toujours des ballons autour de nous lorsque les enfants étaient petits. Nous bottions un ballon, lancions un ballon, et avions beaucoup de plaisir à jouer ensemble.

Q. Quels ont été les premiers sports ou activités de vos enfants?

Steve a commencé avec le soccer vers l’âge de 5 ans, tout comme Martin. Joann s’y est mise un peu plus tard, mais s’est aussi très bien débrouillée par la suite. Ils ont tous les trois pratiqué toutes sortes de sports en grandissant.

Q. Comment les avez-vous aidés dans leurs activités?  

Principalement en les encourageant énormément. Je dis toujours que les éloges sont le déjeuner des champions. Les enfants répondront toujours positivement aux éloges de leurs parents.

Si vous prenez une cuiller et commencez à tambouriner avec, et que vos parents vous louent pour ça, vous deviendrez peut-être musicien. Mais si les parents vous critiquent tout le temps et qu’ils sont blessants, alors les enfants ne poursuivront pas dans cette voie.

Q. Selon vous, quels sont quelques-uns des avantages des enfants qui pratiquent des sports?  

Il ne s’agit pas que de sport. Il s’agit de bien s’entendre avec les gens. Apprendre à gagner ensemble, apprendre à perdre ensemble, et apprendre à composer avec la déception conjointement.

Ce sont d’importantes leçons de vie. Plus tard, si vous concevez un programme informatique avec dix autres programmeurs, vous devez savoir comment travailler ensemble en équipe. Le sport aide à dispenser ces leçons.

C’est pour moi le point capital. Il se peut que vous ne soyez pas bon en sport, mais vous pourriez vous y faire un très bon ami, et vous apprendrez à vous entendre avec les autres.

Q. Vos enfants n’ont-ils jamais vécu des expériences négatives dans le sport?

Je me souviens d’une partie de crosse que Steve a disputée alors qu’il avait 10 ou 12 ans. Il a marqué quatre buts, et les parents de son équipe ont commencé à être sur son dos. Ils criaient « Allez Steve, ne la monopolise pas! Passe-la! Passe-la! »

Il s’est alors mis à la passer chaque fois qu’il l’avait, et l’équipe adverse est remontée au score et a égalisé.

Que pensez-vous que les parents ont alors dit? « Vas-y Steve, marque un but! Ne la passe plus, tire!

Nous roulions vers la maison et il avait des larmes qui coulaient le long de ses joues.

« Je marque des buts et ils me disent de ne pas monopoliser la balle et quand je n’en compte plus, ils veulent que je la garde? »

Je lui ai expliqué qu’il fallait placer les choses dans leur contexte. Gagner est plus important pour eux. Je lui ai dit de les ignorer et de se contenter de jouer.

C’était typique des sports qu’il pratiquait étant enfant. Les attentes des parents étaient incroyablement élevées.

Avec la plupart des parents, le désir de gagner est une chose très négative.

Q. Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à gérer le refus ou la déception en général? 

Je pense que vous devez faire très attention à guider les perspectives de vos enfants de manière à développer une attitude positive.

Steven a par exemple joué au hockey lorsqu’il était petit, et une fin de semaine son club a annoncé qu’ils allaient remettre des prix aux joueurs. L’un des prix était un protège-cou et Steven venait de perdre le sien.

Steven a compté quatre buts lors d’une partie, mais il n’a pas gagné le protège-cou parce que l’entraîneur a dit, “Steven gagne toujours tout.”

L’entraîneur l’a donné à un gamin qui n’était pas aussi fort que Steven, mais qui avait joué une bonne partie. L’entraîneur a saisi l’occasion pour récompenser un joueur qui n’en aurait peut-être pas d’autres. J’ai compris ce qu’il avait fait et ma job a été de guider Steven dans ses perspectives en lui expliquant.

Je fais la même chose à présent avec mon petit-fils Caleb. Dernièrement, nous avons fait une petite partie de soccer, et il a marqué un but;  j’ai donc crié “super but”! Mais lorsque c’est moi qui ai compté, il s’est mis en colère.

Je lui ai alors dit. “Attends un peu, Caleb  – je ne joue plus avec toi si tu le prends comme ça. Que dit grand-papa quand tu marques un but?”

“Super but grand-papa.”

“Bien.”

Il vous faut donc quelque peu contrôler leurs perspectives.

Q. Que faites-vous et Jean pour rester actifs?  

J’ai commencé à jouer au tennis lorsque je me suis installé en Arizona et Jean a fait de même.

Je joue toujours au soccer dans une ligue en Arizona classée, dans une ligue en Arizona assez sérieuse avec classements et tout.  Lorsque je suis à Victoria, je joue dans la ligue d’hiver régulière.

Pour moi, gagner n’est pas si important. L’important est d’aller de l’avant. Rester actif, rencontrer des gens. Je suis très compétitif, mais je ne me fâche pas si je ne gagne pas.

Q. Avez-vous des conseils pour les parents qui élèvent leurs enfants dans le sport?

Souvenez-vous que l’éloge est le déjeuner des champions. Si vous rendez quelque chose pénible, vos enfants s’en détourneront. Si vous la rendez agréable, ils s’y tiendront. Parce que l’éloge est positif. L’éloge est la joie et non la douleur. Vous réagissez par des éloges ou vous redirigez. Mais ne déchargez pas la critique sur vos enfants.

L’autre chose est de les exposer au maximum d’options possibles. Vous devez leur faire découvrir des œuvres d’art, l’histoire, la musique. Et essayez de les exposer à différents sports. Au soccer, au baseball, au tennis, au golf et à tout le reste.

C’est dramatique de gâcher un cerveau, mais il est tout aussi dramatique de gâcher un athlète.

C’est dramatique de gâcher un cerveau, mais il est tout aussi dramatique de gâcher un athlète.

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