Lorsque Charles Hamelin patine, il s’assure d’avoir du plaisir
La légende de patinage de vitesse Charles Hamelin n’hésite pas une seconde lorsqu’on lui demande ce que le fait d’être un athlète lui a apporté.
« Le sport m’a apporté beaucoup de compétences de vie, » déclare Hamelin.
« Il ne s’agit pas que du sport. C’est à propos de tout ce que vous faites dans la vie — votre énergie et ce que vous voulez accomplir, » dit-il.
« Vous n’allez peut-être pas remporter une médaille d’or ou être le meilleur avocat de la ville, peu importe, mais faites du mieux que vous pouvez.
«Le sport m’a appris à toujours faire de mon mieux, en toutes circonstances.»
Et comment. Premièrement, le fait est que Hamelin a été le seul multimédaillé d’or aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver. (Il a remporté l’or au 500 m et au 5000 m). Puis il y a le fait qu’il les a remportés dans un intervalle d’une demi-heure.
Calme, détendu, zen? Parfaitement. «L’amusement y est pour beaucoup,» dit-il
«Je m’amuse. Si ce que vous faites vous amuse, cela ne vous pèse pas.»
À nouveau, Hamelin dit que lui et sa famille ont toujours adoré le sport. «Mes premiers souvenirs sont ceux de mes parents qui font des activités. Mon père était et est toujours un grand coureur. Il faisait aussi du vélo. Il s’entraînait toujours à quelque chose,» dit-il
«Ma mère aussi. Elle était toujours dans une salle de gymnastique, en train de courir ou à la maison à faire de l’aérobie devant des DVD.»
«Dès que nous avons été en âge de faire du sport, nous y avons pris part.»
Hamelin a commencé avec le baseball, puis est passé au soccer. Puis son frère cadet François (Frank comme Charles l’appelle) a voulu essayer le patinage de vitesse. À l’époque il n’avait que 5 ans, mais son désir a changé le cours de l’existence des trois frères.
«J’avais 8 ans, et à l’époque je faisais d’autres activités’, se souvient Charles. Mais lorsque je l’ai essayé à Noël et à Halloween, j’ai demandé à mes parents, ” pourrais-je commencer l’année prochaine avec Frank?»
En 1994, les trois frères — Charles, François et le plus jeune, Mathieu — s’adonnaient au patinage de vitesse. (François part aussi à Sotchi, pour ses seconds Olympiques, pour participer à la course sur piste courte avec Charles.)
«Lorsque vous êtes jeunes et que vous débutez dans un sport, tout est plus facile,» déclare Charles. «Vous vous améliorez très vite parce que vous êtes jeunes, que vous vous adaptez et que vous pouvez apprendre de nouvelles habiletés plus rapidement.»
Il sait de quoi il parle. À l’âge de 16 ans, il s’est qualifié pour les Championnats du monde juniors. L’équipe nationale a été la suite logique.
(Quelques potins pour vous : Il écoute toujours le groupe Linkin Park avant une compétition; il est aussi un fan de Fall Out Boy, System of a Down, et My Chemical Romance.)
Pas à pas, il a fait son chemin pour compter parmi les meilleurs. Son secret? Analysez votre objectif principal, point par point dit-il.
«Lorsque nous avons terminé les Olympiques à Vancouver, si j’avais dû me concentrer dès le départ sur Sotchi, et ne penser qu’à ça, j’aurais été extrêmement stressé,» dit-il.
«Mais je n’y pensais pas. Tout portait sur des objectifs à court terme, des délais courts. Un petit objectif à atteindre chaque jour ou chaque semaine pendant l’entraînement.»
C’est un conseil pour tout le monde, quel que soit leur but à atteindre.
«Ne pensez pas à trop long terme,» dit Charles.
«Contentez-vous de faire ce que vous avez à faire; atteindre ces petits objectifs chaque jour. Ils vous conduiront au grand objectif, et à ce moment-là, vous serez prêt à donner le meilleur de vous-même.»
Images de Charles Hamelin © Comité olympique canadien