C’est normal de vouloir que votre jeune ait une bonne expérience au hockey
Lorsqu’on inscrit son enfant à un sport ou à une activité, on s’attend inévitablement à ce qu’il soit bien traité et encadré. Or, rien n’est garanti lorsqu’il est question de coaching, d’autant plus que bon nombre d’entraîneurs de quartier sont des bénévoles.
Est-il raisonnable pour les parents d’avoir des attentes? Et si oui, quel genre d’attentes est-il raisonnable d’avoir?
L’équipe de hockey sans passion
La saison dernière, je parlais avec une mère dont le fils jouait sur une équipe de 11-12 ans. Manifestement, la saison ne se passait pas très bien. L’équipe gagnait certains matchs, en perdait d’autres, mais ce n’est pas ce qui la dérangeait : un malaise général s’était installé dans l’équipe.
Elle a abordé la question avec les autres parents, discuté des petites choses qui n’allaient pas : le fait que les jeunes ne se donnaient pas à fond, qu’ils ne montraient pas autant d’enthousiasme que la saison précédente, que les autres équipes semblaient s’améliorer plus rapidement. « Ça ne me fait rien qu’ils perdent, mais ça me fait quelque chose qu’ils ne soient pas en train d’apprendre et qu’ils n’aient pas l’air de s’amuser », m’a-t-elle confié.
Le premier d’une série sur les attentes des parents au hockey
Cet article est le premier d’une série de quatre sur les choses que peuvent faire les parents pour s’assurer que leurs enfants aient une bonne expérience au hockey.
À venir :
• Les désirs de l’enfant avant ceux des parents
• Comment savoir si votre enfant a du plaisir et se développe
• Comment communiquer avec les entraîneurs
Plusieurs parents reconnaissaient que les choses n’allaient pas très bien, mais personne n’était prêt à le signaler à l’entraîneur ou à la ligue. Tout le monde semblait avoir fait une croix sur la saison.
La question se posait pour cette mère : les parents étaient-ils en droit de s’attendre à plus pour leurs enfants? Les parents avaient-ils raison d’exiger davantage des entraîneurs?
Des murmures sur les lignes de côté
Si vous avez des enfants qui font du sport de compétition, vous avez peut-être vécu une situation semblable. Des saisons où l’on sent un certain malaise chez les parents, où le cœur des jeunes n’y est pas.
La plupart des parents dans cette situation sont respectueux des entraîneurs, mais leurs commentaires révèlent leur insatisfaction.
La plupart du temps, les parents choisissent de ne rien dire. Si la situation n’est pas critique (intimidation, comportement inapproprié, abus de pouvoir), les parents se résignent à l’idée qu’il vaut mieux ne pas brasser la cage. C’est là qu’on commence à entendre des commentaires comme « on va espérer mieux la saison prochaine », ou le classique « c’est juste un jeu ».
Ces commentaires calment les ardeurs pour un temps, mais ne satisfont personne. Et rien ne s’améliore pour les enfants.
Des attentes légitimes
Si le comportement déplacé de certains parents fait régulièrement les manchettes, il demeure que la grande majorité des parents respectent les entraîneurs de leurs enfants. Comme la plupart des entraîneurs sont des bénévoles, les parents savent très bien qu’ils donnent de leur temps et qu’ils souhaitent réellement faire ce qu’il y a de mieux pour les enfants.
Les parents se retrouvent alors dans une situation délicate. Car s’ils font savoir que l’expérience de leur enfant laisse à désirer, ils insinuent qu’ils sont mécontents du travail de l’entraîneur, ce qui les place dans une position difficile.
Mais les parents ont raison de vouloir que les choses s’améliorent pour leurs enfants. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas les connaissances ni les bons mots pour tenir une conversation constructive entre eux, encore moins avec les entraîneurs.
Comme entraîneur de longue date auprès d’enfants et d’athlètes olympiques, je peux vous dire que les entraîneurs le savent quand il y a un malaise dans l’équipe. C’est une situation inconfortable, et, comme les parents, les entraîneurs manquent souvent d’outils ou de mots pour discuter de la situation ou renverser la vapeur.
Trois choses à faire pour améliorer la situation
Si tout ne se passe pas parfaitement dans l’équipe de votre enfant, voici trois choses que vous pouvez faire :
- Placez les désirs et les besoins de l’enfant avant les vôtres
- S’assurer que votre enfant a du plaisir et développe ses habiletés
- Communiquer avec les entraîneurs
En suivant ces démarches, les parents peuvent amorcer des discussions constructives et respectueuses qui permettront d’améliorer l’expérience des enfants et de toutes les personnes concernées, y compris les entraîneurs.
Prochain article : pourquoi il faut écouter les besoins des enfants et non les vôtres.