La phrase qui peut changer la vie d’un athlète

La phrase qui peut changer la vie d’un athlète

Ce billet a initialement été publié sur le site du Changing the Game Project

L’un des plus grands cadeaux que l’on puisse faire en tant que parents est de donner à nos enfants l’autonomie nécessaire pour qu’ils puissent prendre des risques et s’épanouir par eux-mêmes. Ce qui est compliqué, c’est de savoir comment le faire. Dans cet article, John O’Sullivan, fondateur du Changing the Game Project, adapte pour les entraîneurs l’approche qu’il a développée à l’intention des enseignants. Or, elle peut aussi être adoptée par les parents!

En tant qu’entraîneurs, nous souhaitons parfois pouvoir dire un mot ou une phrase magique grâce à laquelle un athlète se concentrerait, se donnerait à fond et excellerait. Mais il faut plutôt s’investir et tisser des liens avec eux. Il faut prendre le temps d’établir une confiance telle que la relation peut résister à la vérité. Comme l’a écrit Dan Coyle, « Tout enseignant ou entraîneur digne de ce nom sait que le moment le plus important est celui où l’on donne de la rétroaction. Si c’est bien fait, l’apprenant progresse. Si c’est mal fait, il régresse. »


Article de John O’Sullivan 

John a fondé en 2012 le Changing the Game Project, qui encourage une approche du sport jeunesse axée sur l’enfant. Auteur du livre Changing the Game, il est directeur du centre d’entraînement des Timbers de Portland dans la Major League Soccer. Suivez-le sur Twitter et sur Facebook, ou lisez son blogue.

Ce ne serait pas merveilleux s’il existait un moyen magique de donner de la rétroaction à un apprenant et de lui faire comprendre qu’il peut et doit en faire plus et que vous croyez en lui? Une phrase vraiment efficace?

Eh bien, cette phrase existe. 

En 2013, un groupe de chercheurs provenant notamment des universités Stanford, Yale et Columbia ont organisé avec des enseignants du premier cycle du secondaire un exercice de rédaction. L’objectif : améliorer la confiance des élèves, surtout chez ceux issus de minorités, lorsque les enseignants fournissent de la rétroaction constructive. Les travaux ont été notés et commentés. La moitié des élèves ont reçu une rétroaction normale. Pour l’autre moitié, une phrase a été ajoutée aux commentaires :

« Je te fais ces commentaires car mes attentes envers toi sont très élevées et je sais que tu peux les surpasser. »

Simple, non? Pourtant, les résultats furent extraordinaires. Les élèves qui ont reçu ce commentaire supplémentaire ont été bien plus enclins à revoir leur texte (+40 % chez les élèves blancs et +320 % chez les élèves noirs). Ils ont obtenu de bien meilleurs résultats pour leurs textes révisés. Et cette tendance s’est maintenue même un an plus tard. Quelques simples mots qui ont eu un effet incroyable.

En quoi est-ce important et qu’est-ce que les entraîneurs peuvent en retirer?

Cette phrase fait comprendre à l’athlète que l’entraîneur le soutient. Il sait alors que son entraîneur croit en lui. Cette confiance devient la base d’un état d’esprit de croissance. L’athlète sent qu’il fait partie d’un groupe dont les objectifs sont ambitieux et qu’il peut atteindre ces objectifs. Il devient alors responsable des prochaines étapes, réalise que ses actions comptent et apprend à évaluer lui-même son efficacité. 

Quand on parle de créer des liens solides avec nos athlètes de les entraîner avec amour et respect, cela ne signifie pas que les standards ne doivent pas être élevés, bien au contraire. Il faut des standards élevés. Il faut être exigeants de manière positive. Et il faut donner critiquer leurs performances de façon constructive. Mais quand vous donnez vos commentaires, vos athlètes doivent comprendre que vous le faites parce que vous croyez en eux. 

« Je te fais ces commentaires car mes attentes envers toi sont très élevées et je sais que tu peux les surpasser. »

Dites cette phrase et donnez-nous-en des nouvelles.


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