4 astuces pour aider votre enfant à trouver sa passion sportive – Conseils d’une olympienne

4 astuces pour aider votre enfant à trouver sa passion sportive – Conseils d’une olympienne

Les Jeux olympiques de Pékin sont à nos portes, et nous serons bientôt tous témoins de prouesses sportives. Mais si ces exploits sont sans conteste impressionnants, le parcours des athlètes l’est encore plus.

Voici l’histoire de Mirela Rahneva. 

Après avoir passé son enfance en Bulgarie, Mirela arrive au Canada à 10 ans, sans bien connaître l’anglais. C’est par un bon après-midi qu’un jour, la graine qui fera germer sa carrière est semée : elle aperçoit des enfants courir autour du terrain de son école, et sans savoir ce qu’ils font exactement, elle décide de les rejoindre. « Après, on m’a dit que c’était du cross-country, et on m’a invitée à participer à l’activité parascolaire. »

Mirela et sa famille vivent à ce moment-là près d’une piste cyclable. Son père s’en sert pour tracer une distance de précisément 100 mètres où elle pourrait se pratiquer. « Il m’a dit : ici, ça fait 100 mètres, voici un chrono. Tu peux mesurer ton temps », raconte-t-elle. C’était la toute première fois qu’elle s’entraînait. 

Son père, athlète de longue date, adorait le sport; sa mère avait été coureuse de haies de compétition. 

Encouragée par ses parents, Mirela a rapidement découvert une passion qui allait changer sa vie.

Trouver son sport à travers les obstacles

Mirela joue d’abord au rugby à l’Université de Guelph avant d’essayer le bobsleigh en 2012, encouragée par le succès de plusieurs de ses pairs s’étant convertis au bobsleigh et au skeleton. Inspirée par des athlètes comme Heather Moyse et Jon Montgomery, elle décide de tenter sa chance. 

Lorsque les entraîneurs lui indiquent qu’elle est trop petite pour cette discipline, elle pense au skeleton. « Je me suis rendue à Lake Placid, dans l’état de New York. L’approche là-bas, c’est de mettre la personne sur une luge et de la lancer immédiatement sur la piste : on voit tout de suite si c’est pour nous », explique-t-elle. 

L’athlète a rapidement été conquise. « C’est vraiment palpitant, confie-t-elle. On travaille à tronquer des centièmes de secondes à nos temps par des changements microscopiques. Parfois, la victoire tient à un seul centimètre ou à une simple modification de pression [sur la luge]. »

Résiliente dans l’adversité

Même si la vie d’athlète olympique est passionnante, l’aventure comporte son lot de difficultés physiques et émotionnelles. La skeletoneuse espère être au sommet de sa forme sur la piste glacée de Pékin, mais ses objectifs ne se limitent pas à des réalisations sportives : « Je veux vraiment m’assurer de vivre pleinement et consciemment le moment, et de penser à ma santé mentale. » 

Lorsque les objectifs qu’elle visait lui ont filé entre les doigts à PyeongChang, Mirela a sombré dans la dépression. « On a tellement d’attentes envers nous-mêmes comme athlètes. Quand on ne réussit pas… ce n’est pas évident », s’ouvre-t-elle, ajoutant que le souvenir de sa première expérience olympique est un peu confus. « J’ai encore beaucoup de travail à faire, mais je veux profiter du moment et vivre l’expérience olympique, plutôt que de me transformer en robot de compétition. » 

À la mémoire d’une mère (et avec le soutien d’un père)

L’amour d’une mère, c’est un cadeau qui peut nous accompagner toute la vie. Mirela souhaite rendre hommage, par ses réalisations sportives, à sa mère décédée il y a plusieurs années : « C’est en sa mémoire que je fais tout ça. Elle a fait beaucoup de sacrifices pour que la famille s’établisse au Canada, pour que ses trois filles puissent espérer un avenir meilleur. » À chaque nouvelle réussite, l’athlète sait que sa mère aurait été fière d’elle. 

Mais évidemment, son père n’est pas en reste. S’il l’a toujours soutenue dans son sport, il l’aide aussi à ne pas se laisser consumer par sa passion. « Il me rappelle qu’il n’y a pas que le sport dans la vie », affirme-t-elle, en expliquant qu’elle a récemment obtenu une maîtrise et qu’elle continue de développer des intérêts dans d’autres domaines. « Mon père me fait réfléchir sur ma carrière et sur mon éducation, et veille à ce que je sois quelqu’un d’équilibré. Il me soutient dans le sport comme dans la vie. »

En plus de sa famille, Mirela a trouvé un mentor en la personne d’Ole Sorensen, lutteur lors des J.O. de 1972 dont le fils a lui aussi participé aux Jeux dans l’équipe canadienne de bobsleigh à Sotchi. « Il est presque comme un autre parent pour moi », confie-t-elle. 

Les conseils de Mirela aux enfants et à leurs parents

Avec tout son talent sportif, son réseau d’alliés exceptionnel et la lucidité de son approche axée sur la santé mentale, Mirela a assurément tout ce qu’il faut pour atteindre ses objectifs olympiques en 2022. Nous serons de tout cœur avec elle! D’ici là, voici ses conseils aux familles. 

  1. Amusez-vous! « Le désir de participer est important. N’insistez pas sur les résultats ou sur l’importance de gagner, mais plutôt sur le plaisir d’être entre amis, d’apprendre à connaître d’autres familles et d’échanger avec les entraîneurs. Ça dépasse le sport ou l’exercice tout court. »
  2. Travaillez les bases. « La course est la base de la majorité des sports, y compris le skeleton. Essayez de faire des exercices d’athlétisme, de courir, de renforcer votre capacité musculaire, entraînez-vous aux poids et haltères, mais surtout : courez. »
  3. Trouvez un équilibre. « J’adore passer du temps avec mon chien Riley et mon chat Bravo, j’adore aller marcher. J’habite près de la montagne à Calgary, j’en profite pour faire de la randonnée. J’adore le cyclisme, alors j’y vais aussi souvent en vélo de montagne. Je fais du yoga, je vais manger des crèmes glacées avec mes amis et j’aime lire. »
  4. Essayez le skeleton! Les enfants peuvent en faire dès six ans. « Venez à Calgary, embarquez dans une luge et découvrez à quel point c’est amusant! »

Ça vous inspire? Pourquoi ne pas bouger en famille?

Si l’histoire de Mirela vous interpelle, profitez de l’élan pour bouger en famille. Gardez trace de vos activités : essayez différents mouvements et exercices, et notez vos résultats chaque fois. Vous verrez vos progrès, votre motivation grandira et vous prendrez confiance en vous à chaque mouvement. Imprimez votre journal d’activité ici :

 


Découvrez d’autres témoignages inspirants d’athlètes : 

La sororité des lutteuses : la médaillée d’or olympique Carol Huynh discute d’inclusion et de camaraderie

« Le sport change la donne » : la joueuse de soccer Karina LeBlanc nous parle d’affirmation de soi

Cultiver des esprits forts : les conseils de l’olympien Philippe Marquis pour accroître la confiance en soi grâce au sport

L’échec, source de la résilience : conseils du triple olympien Neville Wright

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *