On encourage ces élèves à sauter dans les couloirs

On encourage ces élèves à sauter dans les couloirs

Une petite fille marque un arrêt. Elle étudie les carreaux du sol devant elle.

Puis elle saute. Pied gauche, pied droit, pied gauche, pied droit. D’avant en arrière, elle sautille d’un carreau bleu au suivant.

Non loin derrière elle, un petit garçon avance lentement de carreau en carreau. Et un autre enfant saute spontanément, bondissant d’une couleur à l’autre.

Les enseignants avaient l’habitude d’empêcher les enfants de sauter ou galoper dans les couloirs.

Ce n’est plus le cas.

Maintenant, le personnel de l’école Panorama Hill, dans le nord-ouest de Calgary, encourage les enfants à sautiller, bondir, sauter ou danser, dans les couloirs.

Et ils ont même changé les sols pour encourager encore plus d’activités.

Mi-janvier 2015, six sections de planchers carrelés en polyvinylique ont été remplacés par des carreaux aux teintes lumineuses, de configurations différentes.

Les tailles varient, mais le plus long mesure à peu près six pieds (1.8 mètres) sur 20 pieds (6.1 mètres).

Le spécialiste en éducation physique de l’école, Chris Fenlon-MacDonald, a coordonné l’initiative. Consterné du peu d’enfants qui se rendent à l’école à pied à Calgary de nos jours, Fenlon-MacDonald déclare être constamment à la recherche de façons d’intégrer l’éducation physique dans la vie de tous les jours.

Il a, au début de 2014, assisté à un atelier de littératie physique, lors duquel l’expert canadien de la littératie physique, Dean Kriellaars, s’exprimait.

Fenlon-MacDonald, a été tellement inspiré par ce qu’il a appris par Kriellaars et d’autres, qu’il s’est adressé au personnel de son école pour mettre en œuvre quelques-unes des idées.chrisjumps_250

« En tant qu’enseignants et élèves, nous passons beaucoup de temps à aller d’une salle de classe à l’autre », dit-il. Pourquoi ne pas transformer cela en transport actif?

Fenlon-MacDonald a alors travaillé avec Kirk Newman, un spécialiste en mathématiques de la Commission scolaire de Calgary, pour proposer une série de modèles qui fonctionnent autant comme espaces créatifs pour le mouvement que des endroits pour favoriser les compétences en mathématiques.

Par exemple, l’espace entre une série de carreaux double entre chacune. D’abord un carreau jaune. Puis deux. Puis quatre.

D’autres séries de motifs en alternance : bleu, jaune, rouge.

Nous n’enseignons pas seulement les mathématiques ou le mieux-être, déclare Fenlon-MacDonald. « Nous faisons d’une pierre deux coups. »

Le personnel de l’école a appuyé l’idée lorsqu’il a réalisé que le coût serait minime. Fenlon-MacDonald a trouvé des carreaux de rechange à l’école; le seul coût étant de les installer.

Pour étudier les résultats des changements, un groupe d’étudiants de 3e année a été équipé de podomètres Garmin. Fenlon-MacDonald compare leurs pas avant et après le changement.

« Ce n’est pas forcément énorme. Mais dans la journée il peut y avoir une différence de 1000 pas, » dit-il. « Et cela ne fait que compenser à moitié le fait qu’ils ne se rendent pas à l’école à pied. »

Fenlon-MacDonald dit qu’il aimerait, par la suite, publier un article sur ses recherches. Et il aimerait voir l’idée implantée dans de nombreux espaces publics — les centres commerciaux, les aéroports, les trottoirs.

L’activité physique ne devrait pas seulement être obligatoiredans le gymnase, suggère Fenlon-MacDonald.

« Cela peut se faire n’importe où. »

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