A mother crouches next to her toddler daughter on a trail and smiles at her.

Le point de vue d’une mère indigène sur le jeu actif

Lorsque je pense au jeu actif pour les enfants, je me souviens de mon enfance. Pendant mon enfance, le rôle de la jeune fille était de superviser ses frères et sœurs plus jeunes et de jouer une fois les tâches ménagères terminées.

Quand j’avais fini de travailler à la maison, je disparaissais dans la forêt. Il y avait des sentiers à parcourir parce que mon père avait coupé du bois. Il y avait des vignes pour se balancer et des arbres pour grimper. Pour passer le temps, je jouais avec d’autres enfants à courir dans les tiges de maïs, à jouer au tag ou à me cacher.

Mes parents travaillaient toujours pendant la journée et s’occupaient de la maison le soir. Étant aînée, j’avais rarement le temps de jouer, sauf lorsque mes parents prévoyaient d’aller à la plage une fois pendant l’été.

Au printemps, les jardins étaient plantés, cultivés, arrosés, récoltés et conservés. Mon père n’avait pas d’animaux de ferme ou de chevaux dont je devais m’occuper, mais nous devions quand même couper du bois avec lui et je devais aller chercher de l’eau pour notre ménage jusqu’à ce que la plomberie soit installée. J’ai appris à ne jamais dire que je m’ennuyais, parce que ma mère disait toujours, « Il y a toujours quelque chose à faire dans cette maison ». 

Mes parents ne faisaient pas de sport, mais ils me laissaient parfois jouer au ballon après l’école

Beaucoup d’enfants avaient des parents qui travaillaient tout le temps et c’était à nous d’utiliser notre imagination pour inventer nos propres règles. La plupart du temps, je devais surveiller mes deux frères et sœurs plus jeunes et jouer avec eux. Ils avaient six et huit ans de moins que moi, et même si ce n’était pas toujours amusant de jouer avec eux, cela me permettait de ne pas travailler.

Quand j’ai eu mes propres enfants, ils m’ont aidée à entretenir notre maison, comme je le faisais avec mes parents. Nous travaillions ensemble pour effectuer les tâches ménagères. Notre maison avait l’eau courante et du propane pour chauffer la maison, ils n’avaient donc pas besoin d’aller chercher de l’eau et du bois pour la cuisinière. Nous n’avions pas non plus de jardin à entretenir, mais nous cueillions des baies et des pommes. La grande différence, c’est que moi, j’étais mère célibataire et que je travaillais pendant la journée et souvent le soir.

Il n’était pas facile de faire pratiquer un sport à mes enfants, alors j’étais entraîneuse

J’ai entraîné les sports qui permettaient à mes trois enfants d’être dans la même équipe. J’ai entraîné le tee-ball, le ballon-panier, le soccer, le canoë-kayak, le tir à l’arc, la natation, le stand-up paddle et le golf. Même si je ne savais pas lancer une balle de baseball, j’ai essayé de jouer à la balle avec mon fils. J’ai découvert qu’il était naturellement à l’aise dans les sports d’équipe, alors que mes filles se débrouillaient beaucoup mieux dans les sports individuels. J’ai adoré faire du sport avec mes enfants.

Maintenant que mes enfants sont plus âgés, nous nous promenons, nous faisons du canoë, nous jouons au golf et, parfois, nous tirons des flèches ensemble. Récemment, j’ai vu ma fille installer son fils dans un sauteur et lui apprendre à sauter. Il a trois mois, tient sa tête haute et a l’habitude d’être pris dans les bras. Au début, il n’avait pas l’habitude de sauter et il s’est effrayé, mais ma fille lui a calmement fait comprendre qu’il n’y avait pas de problème et a doucement décollé ses pieds du sol et plié ses genoux.

En écoutant ma fille jouer avec son fils, je pouvais entendre leurs rires. Je crois que le rire est le remède qui permet d’équilibrer le travail et le jeu à tout âge. J’admire sa patience et sa capacité à se mettre par terre pour jouer avec lui.

Je pense que j’ai bien réussi à enseigner à mes enfants l’importance de l’équilibre entre le travail et les loisirs

Maintenant que j’ai 50 ans, mon genou me rappelle que je ne suis plus jeune. Mais je suis heureuse de pouvoir pousser mon petit-fils sur la balançoire dans l’arbre à côté de notre maison et de me promener avec lui dans le sentier.

Dans le monde d’aujourd’hui, avec une vie plus facile et beaucoup plus de commodités, nous avons toujours besoin que nos enfants soient actifs pour avoir une bonne qualité de vie.

Cindy Martin est Cayuga du clan de la Tortue et mère de trois enfants adultes. Elle est également une écrivaine qui vit et travaille au sein des Six Nations en Ontario. Elle travaille actuellement comme coordinatrice de l’engagement communautaire autochtone dans le cadre d’un projet Actif pour la vie


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