Quatre essentiels qui devraient faire partie de l’expérience de chaque enfant au hockey
Grâce à ma passion pour ce sport, je suis la référence hockey à Actif pour la vie. J’écris souvent au sujet de la « nouvelle norme » : une nouvelle approche pour améliorer l’expérience des enfants au hockey.
Depuis plusieurs années, le jeu a grandement évolué, de tous points de vue, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Toutefois, j’ai pu voir de près cette nouvelle norme récemment. Une expérience géniale.
Mon fils faisait partie d’un groupe d’environ une centaine de joueurs, tous d’une douzaine d’années, qui tentaient de se qualifier pour les Jeux d’hiver de l’Alberta 2016. Le but était de monter l’équipe qui représenterait notre secteur aux Jeux.
Pour choisir les 20 joueurs de l’équipe, les enfants ont été séparés en six groupes. Ils ont fait deux entraînements techniques, puis ont joué deux parties pendant la fin de semaine.
Ce camp, organisé par Hockey Alberta, était l’un des huit à avoir lieu dans la province. En tant que père d’un joueur de hockey, je n’avais jamais vécu une expérience semblable.
L’idée que c’était une expérience de hockey vraiment particulière m’a saisi alors que je discutais avec un autre père lors de la dernière journée du camp. Tous les deux, nous étions d’accord pour dire que le hockey devrait toujours être ainsi.
Nous avons parlé de ce qui rendait cette expérience si positive; c’est ainsi que cette liste sur tout ce qui devrait faire partie de l’expérience d’un enfant au hockey est née.
1. Des entraînements qui bougent et sont axés sur les habiletés
Chaque séance technique jumelait deux équipes, de sorte qu’il y avait 36 joueurs sur la glace. Mais les séances étaient bien organisées, le nombre d’enfants n’était jamais un problème et il n’y avait pas de temps morts. Les enfants devaient passer à travers une série d’exercices, exigeants et dynamiques, pour développer leurs habiletés. À la fin, les enfants avaient été continuellement en action et avaient amélioré leurs habiletés. C’est une recette parfaite pour s’amuser, et tout entraîneur devrait faire son possible pour la mettre en pratique.
Ceux que cela intéresse peuvent consulter les plans des séances d’entraînement de Hockey Alberta (en anglais).
2. Le bon encadrement durant les parties
Parce que les enfants étaient là pour tenter de faire partie de l’équipe, les entraîneurs sur le banc ont ajusté leur attitude et leur comportement en fonction.
Ils étaient positifs et enthousiastes; ils encourageaient les enfants sans jamais leur en demander trop. Résulat? Les enfants n’avaient qu’à jouer. Aucun des entraîneurs n’a commencé à crier des directives ou à interpeller les arbitres. Au final, ce sont les joueurs, et leur jeu, qui étaient au centre de l’attention.
Enfin, les entraîneurs avaient aussi comme consigne de faire tourner les joueurs. De cette façon, aucun enfant n’a eu moins de temps que les autres sur la glace pour jouer.
3. Des parents respectueux
Une rumeur circulait parmi les parents pendant la fin de semaine : les enfants des parents malcommodes ne seraient pas choisis pour faire partie de l’équipe. Je ne sais pas si la rumeur était vraie, mais elle a fait effet. Tous les parents se sont comportés de manière respectueuse. Tout le monde a salué chaudement les efforts des deux équipes et personne n’a crié d’insultes ou agressé verbalement les arbitres.
Peut-être que cette fois-ci, qu’elle ait été fondée ou non, cette histoire a influencé notre comportement. Mais ça prouve tout de même une chose : quand la majorité des parents partage la même envie d’être respectueux, ça change tout. Et tout le monde y gagne.
4. Jouer avec passion, jouer avec respect
Il y avait beaucoup de bons joueurs à ce camp d’entraînement et le calibre était relevé. C’était beau à voir. Ce qui sautait vraiment aux yeux, c’était de voir chaque enfant jouer avec intensité, mais aussi avec un grand respect des autres. Nulle part on ne voyait de ces comportements désagréables qui font parfois partie du hockey mineur. Aucune mêlée, aucune engueulade. Et personne ne venait pousser ou essayer d’intimider son prochain.
Parce que personne ne leur a crié par la tête, ou peut-être parce qu’ils étaient certains d’avoir leur moment sur la glace même s’ils faisaient une erreur, ou peut-être tout simplement parce que c’était amusant de jouer au hockey de cette façon, les vrais gagnants de ce camp furent les enfants.
Résultat : un formidable spectacle d’habileté, de vitesse et d’intensité.
Pour le plaisir de jouer
Pendant le long chemin du retour, mon fils et moi avons discuté de la fin de semaine. Je lui ai dit que, selon moi, le hockey devrait toujours être ainsi. Il est resté silencieux un bon moment, se contentant d’écouter la musique à la radio.
Puis il m’a demandé pourquoi. Je lui ai répondu : « Parce que les enfants jouaient. Ils jouaient vraiment, tous. Pour le plaisir de jouer. Personne n’était fâché, personne ne criait. Rien que du bon hockey. »
Il est resté silencieux pendant encore plus longtemps cette fois. Puis il m’a répondu en souriant : « Ouais, comme quand on joue dehors. »
Ce fut vraiment une belle fin de semaine.