5 conseils pour permettre à votre enfant d’être hors de votre vue lorsque vous êtes à l’extérieur

5 conseils pour permettre à votre enfant d’être hors de votre vue lorsque vous êtes à l’extérieur

Aussi difficile que cela puisse être, à un moment donné dans la vie de votre enfant, il est peut-être temps que vous lui permettiez de passer à une nouvelle étape : s’aventurer au-delà de votre maison et de votre cour, puis hors de vue pendant quelques instants. 

Bien qu’il y ait des risques à laisser votre enfant aller hors de portée de vue, il y a aussi des risques à le priver de cette expérience. Votre enfant, comme tous les enfants, a besoin de pouvoir explorer de temps en temps sans être surveillé par un parent. Avec ce nouveau niveau de responsabilité, votre enfant pourra développer ses compétences, sa confiance et sa motivation intrinsèque. Cela lui sera utile lorsqu’il grandira et sera prêt à surmonter de nouveaux défis et à franchir de nouvelles étapes. 

Et même s’il est difficile de se détacher, il y a aussi des risques à s’accrocher trop fort. Heureusement, il y a des moyens de réduire (pas d’éliminer) les risques lorsque votre enfant part à l’aventure, hors de la vue d’un adulte. Voici cinq conseils pour garder votre enfant en sécurité :

Conseil n° 1 : Le nombre fait la force

Il faut que votre enfant soit accompagné d’un frère ou d’une sœur, ou d’un ou deux camarades, avant de s’aventurer au-delà de la portée de vue. En effet, pour un petit enfant, c’est une bonne idée de se joindre à une petite troupe qui comprend des enfants plus âgés. Les enfants d’âge préscolaire, en particulier, se regroupent naturellement. Si vous ne savez pas où se trouve votre enfant, mais que vous voyez un de ses amis ou un frère ou une sœur tourner autour du coin, vous pouvez avoir confiance que votre enfant va tourner autour du même coin dans un moment. 

Conseil n° 2 : Évitez les rues, pour commencer

Au départ, laissez votre enfant (et ses copains) se promener hors de vue dans un parc, où il n’y a pas de voitures. Ou laissez-les aller de cour en cour. Ou bien précisez que s’ils jouent dans la « rue », ils doivent rester sur les trottoirs. 

Conseil n° 3 : Pratiquez, pratiquez, pratiquez les règles de sécurité routière

Dès que votre enfant commence à marcher, saisissez toutes les occasions qui se présentent pour l’amener à « prendre l’initiative » de décider s’il est sécuritaire de traverser la rue. Lorsque vous vous approchez d’une intersection à pied, demandez-lui : « Vois-tu une voiture à ta gauche? Vois-tu une voiture à ta droite? Crois-tu que nous pouvons traverser maintenant? » 

Évidemment, votre enfant d’un an n’aura aucune idée de ce que vous dites, et votre enfant de deux ans ne comprendra pas très bien non plus ce que vous essayez de lui faire comprendre, mais vers l’âge de trois ou quatre ans, vous commencerez à remarquer des signes de compréhension, surtout si vous préparez votre enfant à reconnaître et à comprendre les signes à observer. C’est en pratiquant que l’on acquiert ces premières notions de compréhension.

Une fois que votre enfant d’âge préscolaire a démontré sa capacité à traverser une rue résidentielle tranquille avec vous, laissez-le essayer de traverser pendant que vous l’observez à quelques mètres de distance. À partir de là, laissez-le développer lentement ses compétences (et votre confiance) et commencez à vous éloigner de plus en plus lorsqu’il traverse la rue. 

Aidez votre jeune enfant à identifier les rues résidentielles plus tranquilles et plus sécuritaires ayant une bonne visibilité (c’est-à-dire moins de voitures garées bloquant la vue). Là encore, c’est une excellente occasion d’aider votre enfant à reconnaître les éléments à surveiller : Y a-t-il beaucoup de voitures? Sont-elles en excès de vitesse? 

Apprendre la sécurité routière, c’est comme gagner des rubans de leçon de natation à la piscine. Avant de pouvoir passer à des niveaux plus difficiles, il faut que les enfants obtiennent de papa et maman une formation de base en matière de sécurité routière.

Conseil n° 4 : Ne les laissez pas s’approcher de l’eau

Ne laissez jamais un enfant d’âge préscolaire sans supervision s’il y a une piscine ou un autre plan d’eau à proximité. 

Conseil n° 5 : Identifiez clairement l’adulte ou les adultes responsables 

Les moments magiques de l’enfance se produisent lorsque les enfants oublient l’existence des adultes. Mais il est plus facile pour les enfants de se perdre dans le jeu s’ils ont confiance qu’ils peuvent rapidement trouver un adulte qui les aidera en cas de besoin. Ou encore s’ils savent que l’adulte a une idée générale du dernier endroit où ils se trouvaient et de la durée de leur absence. Les enfants se sentent en sécurité lorsqu’ils savent qu’un adulte suit leurs déplacements.

Mais ils n’ont pas nécessairement besoin d’un adulte responsable, celui qui élimine tous les risques (et l’aventure) avec diligence. Au contraire, un adulte attentif, à qui ils peuvent facilement demander de l’aide en cas de besoin, suffira.

Autres points à retenir

Si ces cinq conseils ne suffisent pas à vous convaincre, il y a une bonne raison à cela. Et le Dr Peter Gray, chercheur spécialisé dans les jeux, la connaît parfaitement :

La pression des pairs.

Dans les sondages, de nombreux parents indiquent qu’ils aimeraient permettre à leurs enfants de jouer à l’extérieur sans supervision et qu’ils sont conscients que ces jeux ne sont pas dangereux, mais qu’ils s’inquiètent de la réaction des autres s’ils voient des enfants dehors sans adulte à portée de vue. Dans notre société, on s’attend à ce que les parents s’occupent de leurs enfants 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Pourtant, il suffit d’être conscient que la pression des pairs existe et cela peut vous apporter la détermination nécessaire pour respirer profondément et laisser votre enfant s’aventurer sans surveillance dans votre rue à distance de vue, puis dans votre rue à distance de cri, et enfin au-delà.

Si vous cherchez à déterminer votre propre niveau de confort, Outsideplay.ca est un outil d’évaluation des risques en ligne conçu au Canada pour aider les parents et les gardiens d’enfants.


À lire aussi :

Votre enfant et le jeu risqué : jouez le rôle d’un sauveteur

Comment créer un terrain de jeu risqué

Que faire quand votre conjoint(e) et vous êtes en désaccord à propos du jeu risqué

Pourquoi j’adore voir mes enfants s’adonner au jeu risqué à l’extérieur

Le jeu risqué gagne partout en popularité

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *