Conseils de la médaillée d’or olympique (et maman) Mélodie Daoust
La première fois que la hockeyeuse olympique Mélodie Daoust a sauté sur la patinoire extérieure de son quartier, sa mère la tenait par la main. Ce tendre moment fut bref : la fillette de cinq ans a vite pris de l’aplomb et traversé la glace.
« J’aime toujours autant patiner sur les patinoires extérieures, confesse Mélodie. Ça me rappelle quand j’ai commencé à jouer. »
En février, Mélodie se rendra à Beijing pour ses troisièmes Jeux olympiques. Nous avons récemment eu la chance de discuter avec cette championne canadienne de hockey primée (et maman d’un garçon!) pour en savoir un peu plus sur son parcours olympique, mais aussi pour quelques conseils pour les parents et enfants amateurs de hockey.
Soutien de ses meilleurs fans : ses proches
Toute petite, Mélodie s’assoyait dans les estrades avec sa mère pour assister aux matchs de son grand frère. Fascinée par le jeu, elle avait hâte d’être de faire partie d’une équipe elle aussi. Elle s’est d’abord initiée au patinage artistique, mais depuis ses cinq ans, la Québécoise de 29 ans joue au hockey.
« Ma mère faisait le taxi et était notre plus grande fan, confie Mélodie, se remémorant cette fois où sa mère l’avait conduite d’un tournoi à l’autre la même fin de semaine malgré la longue distance séparant les deux arénas. Une chance qu’elle était là. Nous avons eu tellement de beaux moments dans la voiture… ça nous a rapprochées. »
Mélodie n’a que de bons mots également pour son frère, Samuel, sa source d’inspiration, qui a lui aussi joué à un niveau élevé. « Il a eu toute une influence sur moi, probablement plus qu’il ne le croit. »
Son père a été également très présent, toujours là pour l’encourager, même à Sochi en Russie et à Pyeongchang en Corée du Sud.
Quand Mélodie a gagné l’or et l’argent à ces jeux, ses parents étaient sur place, à l’applaudir depuis les estrades.
« Ils ont toujours aimé me voir jouer et n’ont jamais manqué une partie. Je pense qu’ils prenaient autant de plaisir à regarder mes parties que moi à les jouer », ajoute Mélodie. Récemment, sa mère lui disait à quel point elle était heureuse d’avoir pu visiter d’autres coins du monde grâce à sa carrière de hockeyeuse. Un des avantages à tenir à l’encourager en personne! « Je suis contente que mes parents aient pu vivre ces expériences », se réjouit Mélodie.
Inspiration et motivation
Le succès d’un athlète dépend souvent de son talent, mais aussi de sa persévérance. Mélodie a toujours eu soif de victoire. Sa motivation lui vient en partie de sa cousine Christine, décédée d’un cancer à l’âge de 18 ans.
Mélodie en avait 13 à l’époque; la perte de sa cousine l’a poussée à poursuivre son rêve, en sa mémoire. « Son combat a laissé toute une empreinte sur moi et m’a fait comprendre très jeune qu’il faut croire et persévérer toujours, jusqu’à la fin. Toute ma carrière, j’ai été retranchée, mais il faut persévérer et savoir se battre. Aujourd’hui, ça m’aide dans toutes les sphères de ma vie. »
Quête du rêve olympique
En route vers ses troisièmes Jeux, Mélodie ressent la pression, mais de façon positive. « Si vous ne sentez aucune pression aux Jeux olympiques, posez-vous des questions, plaisante-t-elle. On se met toujours de la pression, sur nous-mêmes et sur nos coéquipiers, parce qu’on veut bien faire et ne pas laisser tomber l’équipe. Je m’approprie cette pression et la transforme en énergie positive. »
Avec Équipe Canada, Mélodie a gagné l’or en 2014 et l’argent à Pyeongchang. Et en 2022? L’équipe est prête à reprendre son titre. « Nous sommes en quête de rédemption. Nous voulons rapporter l’or à la maison! »
Conseils de Mélodie Daoust pour les familles de hockeyeurs
Avant d’être une médaillée d’or olympique, Mélodie état une fillette qui adorait le hockey. Ses parents, sa carrière et son sport lui ont enseigné beaucoup de choses…
- Ne mettez pas de pression. « Ne soyez pas ce parent qui s’époumone dans les estrades, conseille Mélodie. Mes parents ne m’ont jamais mis trop de pression, et je leur en suis reconnaissante. C’est probablement pour ça que j’adore le hockey », affirme-t-elle, précisant qu’elle a choisi de pratiquer ce sport et n’y a jamais été forcée. Elle invite les parents à soutenir leurs enfants et à ne pas prendre les choses trop au sérieux. « Laissez votre enfant prendre la majorité des décisions, et laissez-le s’amuser! »
- Gérer ses attentes. « Très peu d’enfants deviennent des hockeyeurs professionnels, et c’est parfait comme ça! L’idée, c’est de les laisser pratiquer leur sport préféré avec leurs amis, et pas d’en faire des mégastars. La plupart des enfants jouent simplement pour le plaisir et n’iront pas jusqu’à la LNH; n’essayez pas de vivre votre rêve à travers votre enfant. Soyez toujours là pour lui et laissez-le s’amuser. Ne le poussez jamais à s’améliorer. » En gardant trois grands principes à l’esprit, vous serez un parent positif sur la glace comme en dehors.
- Faire et refaire les exercices. « Si votre enfant veut améliorer son jeu ou son endurance, il doit s’exercer régulièrement. Il est aussi bon pour lui de faire d’autres sports, comme le soccer ou le tennis. Quand on est petit, on veut être bon dans tous les sports; heureusement, ce qu’on retire des autres sports est transférable à notre sport de prédilection. »
- Prendre le temps de se détendre et de réfléchir. « J’adore le golf, la planche à neige, mais je n’en fais pas parce que j’ai des douleurs aux genoux. J’adore le tennis et les sports extérieurs, j’adore être dans une embarcation quelconque. J’aime être sur l’eau. Je vais faire du bateau après mes entraînements en salle. Ça me permet de réfléchir. Et, évidemment, j’adore passer du temps avec mon fils! »
- Ne pas laisser le hockey prendre trop de place en dehors de la patinoire. « Après chaque partie, mes parents me faisaient un commentaire positif, puis me parlaient d’un point à améliorer. Et nous arrêtions d’en parler, jusqu’à la prochaine partie. »
- Prendre plaisir à jouer. « Il faut apprendre à jouer pour le plaisir, surtout quand on est jeune. Je me rappelle encore quand je patinais seule à la patinoire du quartier… je faisais ce que je voulais parce que personne ne me regardait. Je m’amusais tellement, et je m’amuse toujours autant. »
De la parole aux actes
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Photo: Vincent Ethier, Comité olympique canadien