Si on vous demandait s’il est important que votre enfant ait de bons résultats scolaires, vous répondriez oui sans hésitation. Vous seriez fou de dire le contraire, n’est-ce pas? Les enfants qui obtiennent de bonnes notes réussissent plutôt bien à l’université et dans la vie en général. Vous voulez donc que votre enfant soit aussi brillant que possible.
Mais attendez. Luscombe propose aussi que l’aptitude scolaire ne soit peut-être pas ce qu’elle est censée être, clamant que nous devrions enseigner à nos enfants le cran plutôt que passer autant de temps sur les habiletés cognitives. Elle déclare que le dernier livre de Paul tough, How Children Succeed, suggère que le « cran est la pierre angulaire de la réforme de l’éducation. »
« Quoique le QI est tenace à changer après l’âge de 8 ans, la capacité à persister, à se concentrer et à s’adapter est plus malléable, même jusqu’au début de l’âge adulte » écrit Luscombe. Alors que le QI peut envoyer les jeunes à l’université, ils ont besoin d’une tout autre panoplie d’habiletés pour obtenir leur diplôme, persévérer, forger leur caractère, gérer leur temps et apprendre à bien travailler avec les autres.
En d’autres termes, ne nous préoccupons pas tant des bonnes notes, mais à la place concentrons-nous sur les compétences sociales. Apprendre à échouer est une compétence sociale. Échouer puis apprendre de son échec est une façon d’avoir du cran.
Écartons-nous du côté scolaire, de l’écriture, de la lecture et du calcul et considérons le savoir-faire physique sous le même angle. Nous voulons tous que nos enfants soient physiquement actifs et le plus possible doté du savoir-faire physique. Nous devrions aussi les aider à acquérir le cran nécessaire pour maintenir des modes de vie physiquement actifs, que ce soit au travers du sport ou de la récréation. Les enfants développent le savoir-faire physique lorsqu’ils ont l’occasion d’explorer le monde autour d’eux et en essayant de nouvelles choses. Parfois cela mènera à des échecs; des bosses, des bleus et des égratignures; des pleurs.
Si nous les protégeons et si nous n’instillons pas en eux l’importance de rebondir, ils pourraient tout à fait au bout du compte vivre des vies plus sédentaires. Alors au lieu d’essayer de les empêcher de tomber de vélo ou au terrain de jeux, aidons-les à se relever, à se dépoussiérer et encourageons-les à recommencer.