Quand le plaisir devient stress : pourquoi nous avons décidé de faire une pause dans le sport de compétition
Je suis maman d’un enfant de presque 10 ans et j’ai toujours aimé voir mon fils s’amuser dans les sports d’équipe. Depuis la première fois qu’il a enfilé des patins de hockey à son enthousiasme au cours des entraînements de baseball, son parcours a été rempli de sourires, de travail d’équipe, de beaucoup d’esprit et d’un sentiment d’appartenance à une communauté. La camaraderie, le plaisir de la poursuite de la rondelle et la satisfaction de frapper un coup de circuit l’ont rendu si heureux. Mais récemment, les choses ont changé.
Au cours de la dernière année, j’ai remarqué un changement dans la façon dont mon fils abordait ces sports. Ce qui était autrefois amusant et excitant s’est progressivement transformé en quelque chose qui ressemblait de plus en plus à un devoir. Le hockey et le baseball sont devenus de plus en plus compétitifs et le plaisir de « jouer » a commencé à diminuer. Ce qui était auparavant quelques entraînements par semaine s’est transformé en de multiples séances d’entraînement, des tournois sur de longs week-ends et encore plus de temps passé à voyager. Nous nous sommes retrouvés avec un emploi du temps chargé, à faire les devoirs entre les trajets pour se rendre à des matchs lointains et à réduire le jeu libre auquel il prenait tant de plaisir.
Ce n’était pas seulement dur pour lui, c’était dur pour nous comme famille. Soudain, nos week-ends étaient planifiés des mois à l’avance, les vacances devenaient difficiles à programmer et il y avait une pression croissante pour « suivre » la nature compétitive de ces ligues. Mon fils aimait toujours les matchs, l’entraînement et ses coéquipiers, mais je voyais bien que les exigences des sports de compétition éclipsaient peu à peu le simple plaisir de jouer.
Après de nombreuses discussions en famille, nous avons pris la décision de tout arrêter. Nous avons compris que même s’il est bon d’encourager le dévouement et la croissance, il est tout aussi important de préserver le plaisir qui l’a d’abord attiré vers ces activités. Nous avons donc abandonné le hockey et le baseball, au moins pour l’instant, pour faire place à quelque chose de nouveau : l’escrime.
Pourquoi l’escrime ? Ce sport offrait exactement ce dont mon fils avait besoin : un environnement accueillant qui ne l’obligeait pas à être le meilleur tout de suite. L’escrime est plus accessible aux débutants (en anglais), moins axée sur la compétition immédiate et plus propice à l’apprentissage à son propre rythme. De plus, cela a ouvert l’emploi du temps de notre famille, nous redonnant la liberté dont nous avions besoin — du temps pour faire du vélo, jouer dehors avec des amis et se détendre sans avoir à planifier constamment le prochain grand match ou le prochain tournoi.
Ce changement a été très positif.
Mon fils continue de participer à l’activité physique qui lui est nécessaire, mais il n’a plus à subir la pression continuelle des sports qu’il pratiquait auparavant. C’est bon pour sa santé mentale. Et nous n’allons pas abandonner le hockey et le baseball pour toujours. Peut-être qu’un jour, nous trouverons un moyen d’équilibrer ces activités d’une manière plus saine et plus durable. Pour l’instant, nous sommes heureux de le voir redécouvrir le plaisir d’être actif.
Conseils pour les parents ayant un enfant qui se sent dépassé par le sport de compétition :
Si vous vous trouvez dans une situation similaire, voici quelques conseils qui nous ont été utiles :
- Évaluez la situation : Si le sport de votre enfant exige trop de temps et laisse peu de place aux autres activités, demandez-vous si l’emploi du temps actuel convient à votre famille. Il n’y a pas de mal à dire : « C’est trop pour l’instant ».
- Donnez la priorité à la joie plutôt qu’à la compétition : La pratique d’un sport devrait être un plaisir! Si votre enfant commence à se sentir mal à l’aise lors des entraînements ou des tournois, il vaut la peine de se demander si le plaisir du sport ne se perd pas dans la nature compétitive de la ligue. Il se peut que certains sports de jeunes deviennent trop sérieux.
- Parlez ouvertement : Discutez avec votre enfant de ce qu’il ressent. Demandez-lui si le temps libre lui manque et écoutez les frustrations qu’il peut ressentir face à l’intensité de son emploi du temps.
- Explorez de nouveaux sports : Essayer quelque chose de nouveau, comme nous l’avons fait avec l’escrime, peut être un excellent moyen de garder votre enfant engagé dans une activité physique sans la pression d’une compétition de haut niveau. Il existe de nombreux sports qui favorisent l’acquisition de compétences sans exiger toutes les fins de semaine de votre vie.
- Offrez des possibilités de jeu libre : Il est important que les enfants aient le temps de jouer, que ce soit pour faire du vélo, jouer à la tague ou faire du basket avec leurs amis. Le jeu libre est propice au développement de la créativité et de la spontanéité.
- Trouvez un sport qui correspond à l’emploi du temps de votre famille : Recherchez un sport qui s’adapte mieux à votre mode de vie. Que ce soit les arts martiaux (en anglais), la natation ou quelque chose de moins traditionnel, choisissez des activités qui vous permettent de profiter d’une certaine flexibilité mais aussi de plaisir.
- Fixez des limites avec les équipes : Si votre enfant aime toujours son sport actuel mais que les exigences sont trop élevées, parlez-en aux entraîneurs ou aux dirigeants de l’équipe. Beaucoup de clubs et d’organisations sportives peuvent travailler avec les familles pour permettre aux enfants de participer d’une manière réaliste.
Options pour les familles qui cherchent à se distancer des sports de compétition :
- L’escrime : Comme nous en avons vécu, l’escrime est une excellente option pour les enfants qui veulent rester actifs sans ressentir la pression d’être immédiatement performants. C’est un sport stratégique, amusant et qui favorise un développement individuel.
- Ligues récréatives ou sports intra-muros : Recherchez des ligues non compétitives où l’accent est mis sur la participation et le plaisir plutôt que sur la victoire. Parfois, cela peut aussi être excellent pour la confiance en soi et l’estime de soi de l’enfant.
- Clubs d’aventure en plein air : Dans plusieurs régions, il y a des clubs qui se concentrent sur la randonnée, le cyclisme et d’autres activités de plein air qui favorisent l’exercice physique sans les inconvénients des sports de compétition.
- Natation ou gymnastique : Ces sports ont parfois des structures d’équipe moins intenses et peuvent être plus faciles à intégrer dans un emploi du temps chargé.
Comme parents, nous voulons le meilleur pour nos enfants. Mais parfois, la meilleure chose à faire est de faire une pause, de réévaluer la situation et de s’assurer qu’ils profitent de la vie et non qu’ils passent d’un engagement à l’autre sans arrêt. Il est bon de prendre du recul, de recadrer et de se rappeler que l’activité physique et le plaisir devraient aller de pair.